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lunes, septiembre 26, 2011

Origine historique et légendaire des croyances vaudou en Haïti.

Origine historique et légendaire des croyances vaudou en Haïti.

L'origine historique du vaudou constitue la référence la plus retenue par les spécialistes de la question. De ce fait, nous appelons origine historique le processus événementiel qui explique la présence des croyances religieuses en Haïti depuis l'époque de Saint-Domingue. Il s'agit d'une histoire écrite totalement inconnue par la majorité des adeptes du vaudou qui sont pour la plupart analphabètes, mais détenteurs d'une culture orale.

Les chroniqueurs et voyageurs de Saint-Domingue n'ont décrit du vaudou que quelques aspects généraux des croyances des esclaves sans toutefois donner des détails précis sur le mouvement de ces derniers dans les plantations. Cette histoire livre aussi la manière dont le vaudou s'est cristallisé à partir d'une certaine prise de conscience de la part des esclaves pour se libérer du joug colonial.

Avant 1791, le vaudou était identifié au rite de la couleuvre des Arada et au rite Pétro. Mais cette représentation ne traduit pas l'origine réelle du vaudou car pour les vaudouisants, cette origine est mythologique et légendaire. Selon la légende, aux temps primordiaux, Grand-mèt- la vivait avec les loas à qui il enseigna beaucoup de choses.

Chaque loa reçut un savoir précis et propre au domaine qu'il devrait par la suite contrôler. Nantis de ces connaissances, certains d'entre eux descendirent sur terre pour transmettre aux hommes les principes de gestion de la vie et tout ce qui existait selon l'image du monde originel. Toutes ses représentations venant de l'invisible, la société institua des catégories professionnelles dont les membres étaient chargés de la communication avec l'invisible.

Les divins constituaient donc la catégorie de ceux qui étaient capables de lire les événements de la vie individuelle et collective au-delà des limites temporelles et spatiales. Aujourd'hui encore, ils sont aussi importants que les " Hougans ou Mambos" en Haïti. A une période imprécise, les tribus et les royaumes africains étant constamment en guerre, l'harmonie originelle n'étant plus respectée et les principes sacrés bien trop souvent oubliés et violés, les devins prédirent alors l'intrusion prochaine de l'étranger et la décadence inévitable des royaumes en question.

En prévision des éventuels bouleversements sociaux, la tradition imposait à tous les dignitaires et chefs de tribu de conserver et de transmettre des coutumes ancestrales aux générations présentes et à venir. Ainsi, les "loas" recommandèrent aux rois d'initier tous les adolescents en vue d'éviter toute déperdition de l'héritage sacré. Mais ces derniers ainsi que leurs sujets furent interceptés, faits prisonniers et réduits en esclavage par les premiers envahisseurs pour se retrouver en Haïti, et ailleurs dans le nouveau monde, comme esclave sous la domination des étrangers qui leurs imposaient leur propre culture.

Malgré tout et au delà des péripéties, la recommandation des loas fut respectée sans aucune restriction. Car, tout assagissement impliquerait forcement l'abandon de sa propre culture. Tel n'a pas été le cas des esclaves de Saint-Domingue qui avaient juré aux loas de perpétuer la tradition ancestrale au delà des frontières et des océans. C'est ce qui a permis la présence de la religion vaudou au sein de la société haïtienne.

La pratique de cette religion par une certaine catégorie sociale de la société lui confère un statut de paria, une religion subalterne par rapport à la religion catholique et ses dérivés. Aussi bien, cette religion nous est présentée comme une religion persécutée comme ses adeptes, les vaudouisants, qui se font exploiter par les nantis de toutes les couleurs et appartenances sociales.

Ainsi, quand on veut déposséder le paysan de ses terres ou de ses forces physiques, on s'en prend non seulement à ses dieux mais aussi à son âme. C'est bien ce que nous montrent les multiples croisades religieuses menées dans la campagne haïtienne. Ainsi, demandons-nous, si les paysans abandonnent leurs dieux païens, ils se trouveront sous d'autres servitudes.

Les détracteurs du vaudou verront que le vaudou a des similitudes avec le christianisme qui a Jésus qui sert de médiateur entre Dieu et les Hommes et que le vaudou a ses dieux de proximité pour que la justice du Bon Dieu aille le plus vite que possible. A la lumière de cette comparaison, il y a lieu de constater que le vaudou dans sa légende à non seulement une dimension spirituelle au même titre que le judaïsme, islam, bouddhisme et le christianisme mais la présence des dieux de proximité ayant un savoir précis dans un domaine précis pour interagir dans la gestion du savoir-vivre des Hommes ensemble en société.



Voici les principaux dieux constituant le Panthéon vaudou ( Alliance Haiti)



OGOU FERAY ( FERAILLE)
Ogou feray, lwa des forgerons, du feu et de la guerre, a pour emblème le sabre ou la machette des tribus yoruba du Nigeria. Ses animaux préférés sont le bélier et le coq rouge. C’est un lwa de la famille Nago intégré au rite rada. Il est connu pour sa vaillance guerrière. "Monté par Ogou Feray, les résistants haïtiens écrasèrent la vieille infanterie française pendant la guerre de libération. Ayant contribué à l'indépendance de ce pays, Ogou Feray est l'objet d'une vénération particulière. Sa couleur préférée, le rouge, revoie au feu qui est son domaine propre. Il est aussi cependant le lwa de la fertilité, car il entretient les rapports intimes avec "Erzulie" qui personnifie la beauté et la sensualité et réside dans les eaux. On dit également que ogou est le cousin de zaka, lwa de l’agriculture, et qu’il a pour fils adoptif le lwa brave-gédé, qui préside à la mort et dont l’attribut symbolise le phallus.


LOKO OU LOCO
L’esprit de la végétation est le dieu loco qui est le plus étroitement associé aux arbres dont il n’est d’ailleurs qu’une personnification. C’est lui qui donne aux familles leurs propriétés curatives et leurs vertus rituelles. Loco fait donc figure de dieu guérisseur, protecteur des « docteurs-feuilles » qui ne mangent jamais de l’invoquer avant d’entreprendre un traitement un traitement médical. Il est aussi gardien des sanctuaires. Il est conspiré à un hougan invisible ayant autorité sur tous les sanctuaires d’Haïti et qui possède aussi la clef des houmfo.

Le culte de loco se confond avec celui des arbres, tout spécialement avec celui des mapous ou fromagers antillais qui sont les hautes essences d’Haïti. Les offrandes qui leurs sont offerts sont déposées dans des sacoches accrochées aux branches de l’arbre sacré.

Les attributions et le caractère des esprits de la nature ne sont pas toujours revelés par leur apparence extérieure, c’est à dire par les déguisements ou comportement de leurs possédés, ainsi, loco a beau être une personnification des plantes, il n’est identifiable, lorsqu’il se manifeste qu’à la pipe que fume son serviteur et à la canne qu’il tient à la main.


LES MARASSAS ( JUMEAUX)
LES JUMEAUX ( MARASSA) vivants et morts sont investis d’un pouvoir surnaturel qui fait d’eux des êtres d’exception. Dans le panthéon vaudou, une place privilégiée leurs est réservée à côté des grands « mystères ». D’aucuns prétendent même que les MARASSAS sont les plus puissants que les LOAS. Ils sont invoqués et salués au début d’une cérémonie, tout de suite après LEGBA. Dans certaines régions, ils ont la préséance sur cette divinité.

Toute famille compte des jumeaux parmis les siens ou dans une de ses lignées ancestrales doit, sous peine de « châtiment », leurs faire des offrandes et des sacrifices. Parfois, une famille frappée par une succession de malheurs apprend de la bouche d’un hougan qu’elle punit pour avoir négligé les MARASSA appartenant à sa lointaine parenté, "au temps de la Guinée". On considère aussi comme MARASSA l’enfant qui naît avec les doigts adhérents, signe auquel on reconnaît qu’il à "mangé" son frère jumeau dans le sein maternel.

L’enfant qui, dans l’ordre des naissances, suit immédiatement les jumeaux est appelé le DOSSOU si c’est un garçon, la DOSSA si c’est une fille. Unit en sa seule personne la puissance des deux et possède donc un pouvoir plus étendu que le leur. « Le DOSSOU est plus fort que le MARASSA, plus fort que les LOAS. »


SIMBI - IAN PAKA
Les simbi eux aussi sont les gardiens des souras et des mares. La fraîcheur de l'eau leur est indispensable. Les personnes possedées par simbi demande constamment de l'eau en vouvrant et en fermant la bouche comme un poisson. Leur manifestation se déroule généralement près d'une fontaine ou d'une rivière ou d'une source d'eau et leurs chants mentionnent expressement celle-ci comme leurs demeure de prédilection.

Les enfants qui vont chercher de l'eau aux sources s'exposent à être enlevés par simbi qui les entraîne sous l'eau pour en faire ses domestiques.

Après quelques années, il les renvoie sur terre et, en récompense de leur peine, leur octroie le don de clairvoyance.


Déesse herzuli
Cousin Zacca: Zacca appelé familièrement "Cousin Zacca", est un esprit paysan qui favorise les récoltes et l'élevage.Dans les cérémonies vaudou, le déroulement de la "crise" est, là encore, particulièrement sensible.

La mano hâte la venue de l'esprit en touchant la possédée avec une palme, celle-là même qu'on utilisa dans les cérémonies initiaitques. Puis, elle présente au loa ses attributs : le chapeau de paille et le "alfor", sac fait en feuilles de latanier vert, avec des pompons de sisal rouges et blancs. Enfin, la houssi chevauchée ayant "pris pied", le loa peut danser et prophétiser. Erzulie Dantor: Le vaudou connaît trois Erzulie: Erzulie Fredda, qui représente l'amour tendre et sensuel, Erzulie Dantor qui est l'amour-passion, à la fois créateur et destructeurs, et Erzulie Zila qui pourrait être la mère castratrice. Le symbole d'Erzulie Dantor est un coeur transpercé d'un poignard (poignard que la mambo, possédée, plonge dans son corsage). Son visage est d'une gravité extrême et son comportement sera d'une grande violence. Jean Dantor: Le vaudou haïtien inculus également le cousin d'Erzulie Dantor, qui, comme elle, "marche" sur le signe du feu. Jean Dantor allume ici une "gamelle" de rhum avec laquelle il "baignera" les fidèles, leur signifiant ainsi qu'ils peuvent être, s'ils le souhaitent, "transformés" .

Frère ti Jean: C'est encore un loa de la famille des Petro. Dans les cérémonies vaudou, saisi par la possession, le hougan titube et les fidèles se précipitent pour le soutenir et lui retirer ses sandales (tout possédé doit avoir les pieds nus afin d'être en contact avec la Terre-Mère). Quelques instants plus tard, on lui retir sa chemise et on noue autour de son torse des foulards à ses "couleurs".

Agoué: Esprit de la famille des Rada, originaire du Dahomey. Pour le servir, les temples vaudou organisent parfois des sorties en pleine mer pour lui porter des offrandes. Ici, la mambo interroge le loa qui vient d'apparaître. S'exprimer en "language", il lui fait comprendre qu'il est Agoué, maître des flots et qu'il désire être servi, bien que n'ayant pas été invoqué. Une hounssi apporte une petite chaise figurant la "barque d'Agoué", tandis qu'une autre présente la "batouelle" (sorte d'aviron orné de paillettes) tout en soufflant dans une conque marine (le lambi)

Baron Samedi: Servi suivant le rituel de Guinée, Baron Samedi, faisant face aux tambours, apparaît ici avec ses principaux attributs. Sur le document placé à gauche il tient une bouteille de sa boisson préférée: du rhum brut dans lequel ont longuement macéré des piments "rouges". De temps à autre, Baron Samedi avale une rasade de ce breuvage de feu et tend sa bouteille aux fidèles qui ont intérêt à refuser poliment.