En todo, amar y servir

Todos los países tienen su folklere. Es, pues, normal y aun deseable que Haití tiene el suyo.

domingo, abril 22, 2012

Bienvenidos

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Este Blog "elvoduhaitiano.blogspot.com" es un instrumento, administrado por el diseñador gerente, con el fin de permitirles a los interesados del vodú en Haití informarse sobre esta realidad que, la mayoría de la veces, está mal interpretada. Con esta herramienta, toda la actualidad del verdadero vodú haitiano está en su puerta y en sus manos. Aprovéchenlo.



viernes, septiembre 30, 2011

Vérités sur les zombis

Vérités sur les zombis

Le spectacle d'un mort circulant à Fort Liberté ,deux jours après son enterrement soit le Mercredi 5 Mai 2010 au cimetière de Terrier-Rouge, défraie la chronique. Si Adelin Seide est revenu de la mort à la vie c'est grâce à la bataille rangée des membres de sa famille avec les malfaiteurs. Ce phénomène n'est pas nouveau en Haiti.Le scandale de Ciliane, cette femme décédée en 2005 et qui a regagné ses pénates le vendredi 11 juillet à Bande du Nord, section communale du Cap-Haïtien, a déjà relancé les débats sur les aspects ténébreux et mortifères du vaudou. Il en est de même de Mimerose Casimir morte et enterrée à Tiburon qui déambulait à la capitale en Novembre 2008.Malheureusemen t bon nombre de nos compatriotes classent cette réalité haitienne dans un monde purement onirique, meublé de comptes pour satisfaire les esprits friands d'émotions fortes. L'évidence des faits prouve qu'il ne s'agit pas d'un scénario d'un film. La zombification s'inscrit dans un contexte historico-social.
La zombification n'est pas non plus un épiphénomène. Elle a des retombées périphériques néfastes et maintient la Société Haitienne dans les ornières du sous-développement. La zombification est typique de ces phénomènes inexpliqués et non révélés qui rongent discrètement nos assises sociales. Pour bien comprendre la zombification et dégager une piste de solution répondons aux questions suivantes : Qu'est-ce qu'un zombi? Comment les loups-garous donnent-ils cette mort apparente à leurs victimes ? Comment font-ils pour lever le mort afin d'en faire un zombi ? Quelle est la solution à la zombification?

1.-Qu'est-ce qu'un zombi ?
Un zombi c'est un homme ou une femme dont le décès a été cliniquement constaté et dont les funérailles ont eu lieu au su et au vu de tout le monde. A la faveur de la nuit une bande de malfaiteurs nommés loups-garous, cassent la tombe, font sortir le cercueil et lèvent le mort. Il n'y a rien de mystique. C'est du vagabondage pur et simple. Un condeur l'enveloppe dans son linceul et le conduit chez un bòkò. En l'occurrence, Ti Boss de Port Margot qui le garde dans une maisonnette ordinairement appelée JWAL située dans un endroit hors de la vue des passants. Ces zombis seront loués aux cultivateurs, moyennant argent comptant, pour les travaux de sarclage, d'arrosage, etc.

2.- Comment les loups-garous tuent-ils leurs victimes ?
On évoque toutes sortes de maléfices tels que : une poupée que l'on pique au nom de la personne avec une aiguille, envoûtement, expédition, l'envoi d'un mort etc. que nous pouvons aisément vous expliquer dans d'autres articles sur le vaudou. Mais le cas le plus courant c'est l'empoisonnement. Il existe une plante en Haïti nommée : CONCOMBRE ZOMBI qui pousse avec luxuriance c'est à dire comme une herbe folle, partout en Haïti. Sur le plan botanique le CONCOMBRE ZOMBI dont le nom scientifique est : MOMORDICA ELATERUM appartient à la famille des CURCUBUTACEES. Elle contient une drogue puissante dont le principe actif est identifié sous le nom de : ELATERINE.
Selon le Docteur René Toussaint qui a fait des recherches très poussées sur la zombification: « Le premier tour de l'opération zombi est en effet une intoxication dont la caractéristique essentielle est qu'elle permet d'induire un état de faiblesse tellement marqué que la victime évolue vers l'atonie musculaire. Les muscles volontaires encore appelés muscles de relation ou muscles de la vie sont sélectivement atteints tandis que les muscles lisses comme les muscles participant à la mécanique respiratoire, muscle cardiaque c'est-à-dire ceux dont la mobilisation est indépendante de la volonté du sujet sont touchés dans une moindre proportion. » Les battements du cœur que l'on considère comme signe de vie sont tellement faibles qu'on ne peut pas les entendre même avec un instrument acoustique comme le stéthoscope que possèdent nos médecins dans nos hôpitaux sous-équipés. Au dire du Docteur René Toussaint:«Il est presque certain que des techniques plus sophistiquées telles que: électroencéphalograph ie, électrocardiographie eussent révélé des signes de vie. » L'immobilité, la cessation des battements cardiaques, la disparition du pouls, ces signesc ordinaires confirment la mort apparente du sujet. Il ne reste qu'à chanter ses funérailles. Les méchants sont très rusés.

3.- Comment font-ils pour lever un mort ?
Tous les maçons de nos cimetières, les gens qui baignent les morts aussi bien que les fossoyeurs sontaffiliés aux cercles des loups-garous. Les croque-morts de nos morgues privées et de nos hôpitaux sont des initiés. Ils peuvent identifier aisément les victimes des loups-garous mais ils observent scrupuleusement la loi du silence sous peine de mourir à leur tour.
Les maçons du cimetière ordinairement brassent un mortier maigre c'est-à-dire avec très peu de ciment. Le soir venu il est aisé de passer une truelle pour enlever les blocs qui avaient fermé la cave. Ils retirent le cercueil en l'inclinant la tête en bas afin de faire affluer le sang dans la tête du faux mort et irriguer à nouveau son cerveau. On enlève le mort du cercueil, on lui fait ingurgiter une potion faite de feuilles de concombre zombi trempées dans du clairin. On peut aussi parfumer le mort avec des feuilles de concombre zombi que l'on fait brûler. La fumée que respire le mort le remet en vie. Ensuite on frotte ses membres qui sont ankylosés c'est-à-dire après une journée dans le cercueil, il souffre de crampe. Donc on est obligé de masser ses membres en les frictionnant.
Le mort apparent une fois réveillé de sa léthargie, on lui fait prendre un bain d'eau froide pour retaper ses sens. On lui administre de violents coups de fouet, non par méchanceté, mais pour réveiller son système périphérique et réactiver ses muscles afin qu'il puisse marcher et se rendre chez le Houngan, sous l'ordre du condeur. Ordinairement avec une bande de tissu on lui serre les mâchoires afin de l'empêcher de crier. On enveloppe son corps avec un drap blanc pour empêcher aux couche-tard de le reconnaître. On passé une corde à sa taille pour mieux ajuster le drap afin de ne pas entraver sa marche. Le condeur tient l'autre bout de la corde. On attache ses deux bras en arrière ou bien encore ces deux pouces en avant afin de le déséquilibrer au cas où il tente de prendre la fuite. Avec les poings ou les pouces liés,s'il tente de s'échapper, il va tomber et devient facile à rattraper.

4.- Quelle est la solution à la zombification ?
La diffusion de la connaissance transcendantale via Internet et d'autres moyens de communication est la méthode idéale pour combattre la zombification, ce fléau bi séculaire qui ronge la société haïtienne. Nous sommes victimes à la fois de la misère, de l'ignorance, de la jalousie, de la haine, de la méchanceté de nos compatriotes et de la démission de l'Etat haïtien. Nos prêtres et nos pasteurs au lieu d'essayer d'analyser le problème afin de trouver une solution appropriée préfèrent déchouquer leurs hounfors. Pourtant le mal est inscrit dans la mentalité de nos compatriotes. Les protestants parlent de satan qu'il faut combattre avec la prière. Les Catholiques invoquent aussi St Michel Archange. Il n'y a pas de prière dans la bible contre les vagabonds mais contre les esprits malins. Jésus lui-même nous a donné l'exemple en prenant son bâton pour chasser les vendeurs du temple. Il n'avait pas prié son Père ! Donc pour combattre les malfaiteurs il faut bien connaître leurs trucs et les neutraliser par la ruse et la force.
Outre les fruits du Concombre Zombi que les loups-garous utilisent pour tuer les gens il y a encore les fleurs de la Digitale et les arêtes d'un poisson qu'on appelle FROUFROU. Ils ont aussi comme principe actif : L'ELATERINE. Le Docteur René Toussaint cite aussi la daturine, un alcaloïde puissant que renferment les graines de la Stramonine dont le nom scientifique est le Datura Stramonium appartenant à la famille des solanacées. Pour combattre la ZOMBIFICATION, La CHIMIE nous livre un produit efficace pour neutraliser ce poison : PILOCARPIL, en vente ordinairement dans toutes les pharmacies sous forme de goutte et de piqûre. On peut facilement identifier les morts apparentes en observant les yeux de la victime qui deviennent vitreux comme les rats empoisonnés. On lui met 3 gouttes de PILOCARPIL dans chaque œil ou bien on lui fait une injection. On va assister à sa réactivation cardiaque.Tout de suite après, il faut déménager parce que la victime est vulnerable dans son milieu de vie. Il y a quelqu'un de son entourage qui lui a administré la potion à son insu. Il ou elle peut recommencer à tout moment.Le contact est indispensable mais il y a d'autres méthodes plus sophistiquées.
A cette phase des débats vous me classez carrément dans le cercle des loups garous puisque je connais leurs secrets ? Non, je ne suis pas haussé c'est-à-dire initié. J'étais choqué, dès mon jeune âge par la mort suspecte de certaines personnes qui me sont proches jusqu'au jour où j'ai faille tomber d'une crise cardiaque, en apercevant dans un champs de café que j'inspectais dans le Nord d'Haïti, l'un de mes anciens professeurs de mathématiques mort vers les années 1960s dans des conditions suspectes, pour avoir ravi dit-on la femme d'un ami. Et le cocu s'est vengé ! A ma vue il devient songeur. Je me suis vite retiré pour ne pas attirer l'attention de son propriétaire. Dès lors j'étais convaincu que la zombification est une réalité nationale. Nous devons épurer le vodou de ses gangues pour amorcer le développement économique d'Haïti. Le vodou est une contrainte majeure dans la fonction de développement économique d'Haïti. Tant et aussi longtemps qu'on n'arrive pas à résoudre la problématique du vaudou scientifiquement, Haïti demeurera un pays économiquement atrophié.
Réf : « De la mort à la vie. » Essai sur le phénomène de la Zombification enHaïti, Docteur René Toussaint,(Edition IFE , Toronto 1993)ISBN : 0-9698818-0- 0

lunes, septiembre 26, 2011

Le synchretisme religieux est submergé dans tous les sectes réligieux du chritiannisme

Le synchretisme religieux est submergé dans tous les sectes réligieux du chritiannisme


Le synchretisme religieux est submergé dans tous les sectes réligieux du chritiannisme: Baptisme, Pentecotisme, Adventisme methodisme,catholic iste etc..... Pour effacer le syncrétisme réligieux,il faudrait que tous les noms des jours de la semaine (lundi,mardi, mercredi, jeudi,vendredi: joursmémoriaux des dieux greco-romaines) soient changés dans toutes les langues issues du latin comme le français,le portuguais,l' italien,l' espagnol etc... Nous vous relatons un exemple tres concret :Les jours de la semaine . Dimanche vient du latin dies dominicus signifiant : jour du seigneur Lundi vient du latin lunae die;jour de la Lune. Mardi vient du latin martis die qui sinifit jour de Mars.mars est le dieu de la guerre dans la mythologie greco-romaine. Mercredi vient du latin :mercurli die signifiant: jour de mercure Jeudi vient du latin Jovis die signifiant jour de jupiter vendredi vient du latin Veneris die ;jour deVenus.Venus est le Dieu de l'amour dans la mythologie greco romaine. Samedi,du latin Sambati die:jour du sabbat.

Nous faisons la remarque que mème dans les jours de la semaine ,il y a des dessacords,d' incohérencesen matiere de religion.Car mardi,jeudi, vendredi sont des jours mémoriaux aux dieux de la mythologie greco-romaine et tandis que samedi et dimanche sont des jours mémoriaux du seigneur. dep[ar leur définitions latines.Ipso facto,le syncrétisme réligieux est enracinné dans tous les sectes réligieux du chritiannisme.

Vaudou Lakou: réguler, obéir et punir

Vaudou Lakou: réguler, obéir et punir

Le lakou est l'organisation dont s'est donné le paysannat haïtien lors de sa conquête libre du sol, après l'indépendance. Le lakou s'aménage en une unité de résidence, de production et de descendance des lwa, des ancêtres et des vivants. Le patrimoine ne se compose pas seulement du foncier, il comprend également le spirituel. Travailler la terre se fait sous la protection des esprits; et la manière de se comporter n'échappe pas à l'oeil de l'aïeul. La filiation ne ressortit pas uniquement au biologique; elle s'assortit également au sacré. Les membres de la parentèle ne sont pas libres de leurs actes et de leurs mouvements. Ils ont des obligations à y répondre, sous peine de sanction. Ils ont à nourrir et à remercier les lwa et les ancêtres en échange de leur héritage et de leur protection.
C'est au serviteur qu'incombe la gestion des biens du sacré. Il est le médiateur ente les lwa,les ancêtres et les héritiers, Il a été choisi par eux. Tous les membres ont à concourir au frais des cérémonies en versant au serviteur des parts de la récolte et de l'argent.

Les cérémonies ne constituent pas seulement le moment d'une commensalité qui crée une fraternisation entre les sacrifiants et les lwa, mais tout aussi bien le lieu d'une fraternité vécue entre ceux-là.

Le fait religieux, culte des ancêtres, croyances et rites aux lwa, représente l'instance de régulation de l'organisation du lakou. Il oriente la conduite des croyants en leur faisant accroire en la transparence des comportements. Il trace une frontière entre le possible et l'interdit, en soudant une solidarité de type primaire ou mécanique ( Durkheim ) .

Solidarité qui n'est pas cependant pas que symbolique. Le problème principal auquel était confronté le lakou résidait en l'acuité à trouver de la main-d'oeuvre disponible. Étant donné que la force principale du travail était l'énergie humaine, l'inexistence d'outils ayant une force motrice pouvant démultipliée la force humaine faisait que la production agricole reposait sur la grande quantité de force de travail qu'on devait employer dans le procès de travail. Et ce d'autant plus que la polyculture exigeait un calendrier agricole assez chargé et s'étalant pratiquement sur toute l'année. La main d'oeuvre familiale, au niveau du ménage, ne suffisait pas à elle seule aux travaux des champs. Le besoin d'une main d'oeuvre abondante se faisait sentir urgemment aux périodes des travaux agricoles.

S'échanger du travail, c'était également participer à son fruit lors des cérémonies rituelles où des offrandes alimentaires issues de la récolte sont toujours adressées aux esprits et où l'on procède à la distribution de victuailles aux participants. Le travail en commun, c'est aussi le repas en commun accompli dans le cadre du travail religieux et festif, à base de réciprocité. Mais ne se leurre-t-on pas en ne l'apercevant que sous cet angle ?

Pouvoir des esprits, médiation du serviteur et soumission à l'héritage sacré

Certains auteurs ont avancé que le père fondateur du lakou était à la fois le chef lignagier et le chef religieux. Cette hypothèse ne peut être validée que pour le père fondateur. À sa mort, se posait la question de sa succession. Il est difficile de soutenir qu'a été retenu le principe de séniorité : le plus âgé succède au patriarche décédé. L'hypothèse d'un choix strictement religieux apparaît beaucoup plus pertinente : les lwa font choix de leur serviteur. Et c'est sa compétence religieuse qui l'habilite à détenir son autorité; autorité qui ressortit fondamentalement à l'ordre religieux.

Les membres du lakou ratifient le choix des lwa : ceux-ci délivrent au serviteur son brevet de compétence en matière du sacré. L'infaillibilité lui est impartie. Détenteur du monopole d'intercession entre les esprits, il incarne le savoir mystique de la parentèle. Toute lacune révèle qu'il a usurpé sa fonction sinon que les esprits l'ont abandonné. Le serviteur remplit certes une fonction d'autorité, néanmoins il n'est pas porteur d'une fonction de puissance : ce pouvoir appartient aux esprits. Le serviteur reçoit de ceux-ci des ordres et transmet à eux les demandes qui émanent des "vivants". D'ailleurs l'oeil des esprits veille à tout et aucun secret n'y échappe à leur regard ni à leur connaissance de la vie quotidienne de tout un chacun.

Le phénomène qui illustre le pouvoir des lwa est la punition appelée sèp. Les personnes fautives, pour une raison ou pour une autre, retarder le moment venu de s'initier ( sèvis tèt ), mauvaises conduites, etc., sont frappées d'interdit de participation aux cérémonies rituelles; interdit qui se manifeste sous forme de paralysie. Les personnes punies ne peuvent plus bouger. Elles peuvent se trouver au ras-du-sol, soit allongées par terre en ayant leurs pieds attachés l'un à l'autre, mais ne pouvant se déplacer comme si ceux-ci étaient enchaînés; elles peuvent rester aussi accrochées sur des branches d'un arbre.

Le sep, quel qu'en soit sa forme, exprime le pouvoir de coercition dont détiennent les lwa : obéir à ses désirs n'est pas facultatif. On y est contraint. Les sévices corporels et la honte sociale qui accompagnent les gens qui y sont frappés en administrent la preuve. Tout le monde sait qu'on a commis des infractions. La levée de la peine incombe au serviteur. Il prend sa décision suivant la gravité du délit lisible suivant la sévérité du châtiment et du lwa qui l'a ordonné. Son intervention met fin à l'enchaînement. Les personnes ne sont plus entravées en leur déplacement; la communication se rétablit.

L'héritage sacré ( Cinéas,1945 ) est donc obligé; s'en dérober constitue une déviance, qui est chèrement payée. Les membres du lakou sont attachés à jamais à leurs esprits et à leur terroir. Ils peuvent certes quitter leur lieu de résidence et de production, mais ils demeurent toutefois lier à leur de descendance, filialement et mystiquement. Le corps et le territoire se confondent, Ainsi est surmontée, symboliquement, la contradiction entre l'indivision mystique, l'unicité des lwa, des ancêtres, des vivants et du territoire sous le mode du sacré et la contrainte juridique, l'appropriation privée du lieu de production et de résidence, la libre disposition de sa force de travail.

Immobilité verticale et mobilité sociale

La communication dans le lakou est verticale : les esprits, le serviteur et les membres de la race. Si le lakou s'apparente au mode de production lignagier, il s'en diffère au moins sur un facteur fondamental : le centre du pouvoir n'existe pas dans le lakou. Il n'y a pas un chef de lignage. La fonction de chef est dévolue aux esprits qui, eux, se manifestent en épousant mystiquement et sous leur injonction des membres du lakou. C'est l'intrication des rapports relgieux et de parenté qui régulent l'organisation sociale du lakou. Mais cette société de la participation ne va pas échapper aux contradictions qui minent le lakou. La territorialisation et la codification du corps qui architecturent le lakou vont être minées par la reterritorialisatio n et la recodification permanentes qui sont constitutives du capitalisme.

Dans le lakou, le contrôle des personnes et la limitation de leur désir s'effectuent par leur lien au sol et la codification de leurs comportements qui positionnent leur place, tracent leurs devoirs et obligations dans la lignée en marquant sur leur corps même leur rôle. Or, si le lien au sol était fondé lors de la structuration et de la consolidation du lakou, il en devient par la suite un obstacle avec le croît démographique, le ratio terre/personne pose problème. La croissance démographique exige exige soit le morcellement des terres, soit la colonisation des terres nouvelles ou des mutations techniques et l'exode rural. En outre, le lakou est pénétré par l'économie marchande, le droit civil et la propriété privée. Ainsi les tensions s'exacerbent- elles entre les deux caractéristiquues du l'accu : l'indivision mystique qui soude le sol et le sang, la race, et la propriété privée qui est au fondement de la mobilité du corps..

L'issue , aux contradictions du vaudou,est l'exode rural; exode rural qui s'accompagne également de la migration et de la mutation du vaudou, Hors de son cadre social fondateur, de nouvelles figures configurent désormais le vaudou. Et une nouvelle politique s'instaure qui n'est plus liée à l'adhésion primaire et à la participation totale;et la fidélité tend dorénavant à être élective; le contrôle du corps et du territoire va émaner du vaudou temple et des sociétés secrètes : c'est la fluidité du corps.

Vodou un vecteur de progrès

Vodou un vecteur de progrès

La campagne de dénigrement orchestrée contre le vodou a intoxiqué l'univers mental de certains de nos compatriotes au point d'inhiber leur capacité de raisonnement. Ils sont complètement coupés de leurs racines et deviennent des étrangers dans leur propre pays. On a peur du vodou que pratiquent pourtant en cachette la majorité nationale. On essaie de donner aux enfants une éducation qui s'écarte complètement du vodou autour duquel on observe une véritable conspiration du silence. Lorsqu'on ignore les éléments de son environnement immédiat on s'expose à toutes sortes de risques. Beaucoup de lettrés sont tombés dans les filets d'analphabètes branchés. Attention ! On ne peut pas se replier définitivement sous le fallacieux espoir qu'on serait victorieux. La grande question qui fuse toujours sur toutes les lèvres: est-ce que le vodou peut contribuer au progrès d'Haïti ? Quelles sont les perspectives?

Le progrès n'arrive jamais seul, c'est le fruit d'un travail de longue haleine. Les découvertes scientifiques aussi bien que le progrès technique préalable à l'avancement social résultent toujours du fruit des initiatives concluantes d'une poignée de citoyens. Mais les retombées seront bénéfiques pour l'ensemble du corps social. Le sous-développement d'Haïti comporte plusieurs facettes qu'il convient d'explorer afin de mieux monter les pièces du puzzle. Faut-il rejeter complètement le vodou ou en tirer les éléments positifs qu'il comporte? D'abord quel serait donc son apport réel au développement d'Haïti clament les sceptiques ? Disons pour commencer que sur le plan médical nos houngans détiennent des secrets qui pourraient émerveiller la médecine scientifique. Mais trois problèmes majeurs se posent.

-Premièrement nos houngans sont analphabètes.

-Deuxièmement l'oralité est de rigueur selon la culture Griot.

-Troisièmement l'élite intellectuelle renie le vaudou.

Le vodou n'a aucun document écrit, pas de Bible. Donc nos jeunes avides de connaissance ne peuvent pas apprécier ses aspects. De plus, le vodou est diabolisé donc la coupure est nette. Grâce  notre contact avec le pays réel nous avons rencontré à Moron un médecin-feuille appelé Docteur Zo. Des cas abandonnés par la médecine orthodoxe ou du moins qui n'apporte comme solution l'ablation pure et simple du membre affecté, ont été traités par Docteur Zo de son vrai nom Orélas. Pour plus de précision disons que Orélas habitait à Nan Mannuel, une localité rurale avoisinante de Moron . A sa mort, la connaissance en orthopédie de Orélas a été transmise  son fils Fabis.

Aux Cayes dans une localité dénommée Chambeau non loin de Maniche un certain Docius réalise les mêmes exploits. Dans notre quête du savoir sur le pouvoir du vodou nous avons pu lier connaissance avec un dentiste-feuille surnommé Docteur Ti Roro Molédent. Nous avons vu de nos propres yeux, Docteur Ti Roro Moledent extraire une dent sans effusion de sang et sans douleur, une incisive d'une femme. Maitre Félix Philanthrope, un avocat de renom à Jérémie, ne voulant pas croire à ses oreilles, a demandé au Docteur Ti Roro Moledent de lui extraire une incisive non cariée pour se moquer de lui. Le geste fut prompt et bref. La dent est enlevée sans aucune forme de procès.

Quand on constate le stress et la douleur des patients dans un cabinet de dentiste on s'imagine le progrès scientifique énorme qu'auraient apporté les Haïtiens à l'odontologie avec une feuille de pois Congo que nous avons vu Docteur Ti Roro Moledent, de son vrai nom Tressan, tirer de sa gibecière. Au lieu de mépriser le vodou si on avait prêté attention aux services que rendent Orélas, Fabis et Docius à la population, l'orthopédie et l'odontologie auraient pu faire un progrès extraordinaire. Nos médecins aux pieds nus, sous l'empire de nos loas, dit-on, parcourent nos communautés rurales et nos villes de province pour voler au secours de nos compatriotes. Le jour où l'Université d'État d'Hati aurait jugé nécessaire de faire la jonction entre la médecine scientifique et la médecine traditionnelle Haïti va faire un bond extraordinaire en médecine.

Le naturaliste suédois Erick Léonard Echman , déjà en 1918 salua Haïti comme le berceau de la botanique historique de l'Amérique. Nous avons une flore médicinale inégalée. Si les pharmaciens haêtiens se mettent à l'école de nos médecins-feuilles on aurait une pharmacopée haïtienne. Les médicaments couteraient beaucoup moins, le problème de la santé serait moins aigu. Ce projet n'est pas chimérique parce que ma conviction profonde est renforcée par les commentaires positifs de mon frère aîné le Docteur François René, pharmacien diplômé de l'Université d'État D'Haïti, de l'Université Mc Gill au Canada, pharmacien rompu aux techniques de préparation des médicaments  l'Université de Lille en France. Philippe Malval, Docteur en chimie militait aussi dans le même sens quand il fut notre professeur de chimie au laboratoire de Damien.

Nous ne sommes affiliés à aucun temple vodou. Nous ne souffrons d'aucun complexe, mais nous sommes navrés de constater cette misère en pleine abondance. C'est pourquoi nous prenons l'engagement de descendre seul dans l'arène pour clamer à la Ronde Badère que dans le domaine de la santé. le vodou est un vecteur de progrès pour Haïti. Nos médecins-feuilles traitent avec aisance le diabête avec le thé d'assorossie au lait réduit à une tasse. La psychose post-partum dont sont souvent victimes nos parturiantes est traitée avec un bain de giraumont au lait. La feuille Loup Garou a raison des calculs rénaux qui nécessitent une intervention chirurgicale pour la médecine scientifique La chute des cheveux des femmes est arrêtée par le thin frit dans l'huile de palma cristi grâce à un massage du cuir chevelu etc.. Par bovarysme culturel nous tournons le dos aux immenses possibilités de notre terroir.En 2005 la Chine a acheté la raison sociale de la Compagnie Adrien Gagnon du Canada pour la somme de 54 millions afin de favoriser la vente des produits naturels chinois..

Tandis que les Haïtiens et les Haïtiennes rejettent le vodou, le professeur Heintz Lehman de l'Hôpital Mac Gill, neuropsychiatre à Montréal a entrepris, dans le plus grand secret, des recherches sur la substance baptisée "Z" dont se servent nos houngans pour la zombification. Des recherches parallèles sont conduites par le Docteur Nathan Cline aux USA. Des tests sont réalisés sur des rats au Roosevelt Hospital de New York. Selon les résultats obtenus grâce  la collaboration du Docteur Lamarck Douyon , directeur de l'Institut psychiatrique de Port-au-Prince, l'énigme scientifique de la zombification est élucidé. Cette substance "Z" dont les principes actifs sont l'élatérine et la daturine offrent de brillantes opportunités pour stopper la multiplication des cellules cancéreuses, due à une forte élévation de la température du syncytium. Source: "Hati République des morts vivants" p.35 Par Jacques Pradel et Jean Yves Gasgha.

Tant pis pour les détracteurs du vodou qui le taxent de primitivisme. En tout cas le Docteur Nathan Cline pense que les scientistes ont mis la main sur un produit qu'il cherchait depuis longtemps pour mettre les astronautes en hibernation avant de les lancer dans un voyage aussi long que la planète Mars. Le robot humain capable de résister à une si forte pression est désormais possible. Outre le progrès scientifique que permet de réaliser le vodou, il faut compter aussi les avantages économiques extraordinaires qui en découleraient par suite d'une entrée massive de devises étrangères par l'exportation de nos produits naturels comme la Chine. Il suffit de mettre la main sur le paquet technologique nécessaire pour renverser les vapeurs et faire du vodou un filon d'or. De plus le vodou représente une curiosité touristique extraordinaire capable d'assurer une foule de visiteurs comme c'est le cas pour l'Égypte, la Terre Sainte. Lakou Souvenance, Soukri Danache, Lavilokan, Voûte Laforest etc., sont des lieux touristiques qu'un Gouvernement sérieux doit encadrer. Rendez-moi fou ou sage, ignorant ou savant, le vodou présente d'énormes perspectives comme vecteur de progrès pour Haiti.

LE VAUDOU EST PSYCHODYSLEPTIQUE ET PSYCHOGENE

LE VAUDOU EST PSYCHODYSLEPTIQUE ET PSYCHOGENE

Freud vivait en rupture avec le Judaisme dont il etait le produit. On ne retrouve dans ses ecrits aucune volonte de proselytisme. Il s'est de preference enferme dans la rigueur des sciences psychanalytiques tout en cultivant un silence etrange sur le culte de ses ancetres.C'est grace a cette distanciation, qu'il lui a ete possible d'atteindre a ce niveau de conceptualisation des multiples instances de la personnalite.

On retrouve chez l'intellectuel haitien influence par l'ecole des Griots une adhesion philosophique spontanee a une forme de negritude( Leopold S. Senghor ) metamorphosee en noirisme chez Price Mars, Michel Aubourg, Lorimer Denis, Carl Brouard, et Francois Duvalier. Il y a eu comme une obssession a demontrer que notre jeune nation, celebre par ses prouesses historiques, pouvait transcender les contraintes du temps pour s'imposer a l'attention du monde civilise, en tant que creuset d'une culture authentique, exceptionnelle et prodigieuse. L'art et la religion etant les vecteurs-cles aidant a dechiffrer la complexite du stade de maturite de toute culture, notre elite intellectuelle pouvait facilement se rejouir du succes considerable de l'art haitien a travers le monde. Il leur fallait maintenant donner une legitimite a cette religion non codifiee, percue comme source d'inspiration de cette peinture remarquable qui devenait la friandise des grands collectionneurs.

Deux dates importantes meritent d'etre retenues dans l'histoire impressionnate de la republique d'Haiti: 1804 annee de la procalmation de l'independance de la Nation haitienne, 1946 annee de lancement du mouvement noiriste par l'ecole des Griots, et debut de celebration du vodou en tant que religion et reference cultuelle et culturelle de l'identite haitienne. Ce choix indiqua malheureusement notre entree dans la nuit de la civilisation, des detresses et des errances socio-culturelles et socio- economiques. Jusqu'a cematin ou je revise ce document, nous sommes encore dans la nuit. Il en sera ainsi jusqu'a ce qu'une elite intellectuelle fasse la demarche d'evacuer le fratras nationaliste retrograde abetissant de reduire l'identite d'un peuple a un culte barbare anthropophage. Il est toutefois possible de comprendre le desir legitime de transmutation du vodou en une religion pacifique et salvatrice. Je crains toutefois que ce souhait ne reste tout simplement qu'au stade de voeu pieux.

Je ne crois pas que la foi religieuse evolue, selon une modalite longitudinale, du stade animiste au stade scientifique. " Apres tout, selon Marc Wetzel ( Le temps, Editions Quintette, Paris ,1990), si l'histoire est le dialogue temporel de l'humanite avec elle-meme, c'est peut-etre d'abord que le temps est dialogue du reel avec lui-meme." Le temps , bien que de nature sequentielle ne peut en aucune maniere influencer l'essence du vaudou. Le VAUDOU venu des profondeurs du Dahomey et de l'enfer nous a donne pour toute substance : sous-developpement, haitianophobie ( Gerard Etienne), reflexes auto-destructeurs. Il est evident que integre dans un contexte spirituel d'evolution, si toutefois il est permis de comparer la substance de la foi a un organisme vivant, soumis aux principes d'ontogenese, il y aurait lieu d'esperer qu'un jour le vodou parviendrait a une certaine forme de rationalite ou de maturite du spirituel, evacuant ses gangues, et pacifiant ipso facto son cannibalisme et son primitivisme. Meme une telle concession est a peine concevable.

L'idolatrie vodou, par sa nature psychodysleptique et psychogene, demeure l'une des causes majeures et l'explication du sous-developpement en Haiti.
Le developpement d'un pays, fait appel a des parametres qui ne se reduisent pas uniquement aux mefaits nefastes d'une religion. Le vodou ne saurait donc etre la seule cause du sous-developpement d'Haiti. Ce qui ne l'empeche pas d'en etre la cause majeure. La societe haitienne est une societe evoluant a plusieurs vitesses. On effectue la traversee de la republique, a dos d'ane comme au moyen age, a v elo, a moto, en voiture ou en avion, selon ses moyens. L'acces a la technologie, a l'education, a la civilisation differe dans le temps et dans l'espace, selon la couche sociale d'appartenance. Cette disparite structurelle fait obstacle a toute volonte de developpement socio-economique. Tout developpement economique requiert un minimum de coherence et de stabilite politique et sociale. Hegel pensait qu'il revenait a l'Etat de garantir l'existence de la Nation. L'Etat, c'est la Nation. La Nation, c'est l'Etat. Des lors que l'Etat se retrouve dans l'impuissance d'accomplir sa mission de veiller a la securite des citoyens, il se disqualifie en tant que garant de la justice sociale. Or c'est justement cette justice sociale qui nous interesse ici. Comment peut-on parler de justice sociale ou de justice institutionnelle, dans une societe dominee par une justice a deux vitesses?

Les crimes du vodou echappent en effet a la justice institutionnalisee.
Les structures juridiques en place ne permettent pas d'apprehender les criminels pour les punir. Apparement, les criminels du vodou agissent en toute impunite. Ils seraient au-dessus de toute loi. Ils tuent. Ils brulent. Ils detruisent. Ils violent. Ils volent. Dans un tel systeme, personne n'est a l'abri. Les juges comme les plaintifs pourraient s'exposer aux represailles des defendants. La plupart du temps, tout le monde connait l'agresseur et la victime. Le pacte de la terreur impose le silence. La vie poursuit son cours. Les mefaits sont relegues dans l'oubli pour la plupart. Le criminel prend de l'ascendant. Il est plus craint qu'honore. Le houngan haitien n'est pas un etre sociable dont on recherche la compagnie. L'instinct social collectif, pour ne pas dire l'inconscient collectif ne le percoit pas necessairement comme un sage dont on recherche les conseils pour le bien-etre de la collectivite. On s'interesse a lui pour attaquer ou pour se defendre, sans s'exposer aux rigueurs de la justice institutionnalisee. Le tissu social devient ainsi un terrain propice aux anomalies comportementales. Aucune economie rationnelle ne peut se developper dans un contexte domine par la superstition, le crime organise et l'occulte. La culture de la terreur, l'impression de puissance, cette capacite a faire mal en toute impunite paralyse toute volonte de justice, et fait regner un sentiment de vulnerabilite que l'on retrouve depuis Duvalier dans la psyche de l'haitien. L'impact psychodysleptique du vodou est incontestable. L'haitien est devenu une poule mouillee, incapable de se defendre face a l'envahisseur, face aux "colons noirs" et les mulatres arrivistes, ces negriers degeneres qui asservissent la nation entiere. Comment expliquer qu'apres plus de deux cents ans de l ib eration, la nation qui se reclame des dieux mesquins de Bois cayman est devenue une nation zombifiee par le vodou, une nation psychodysleptique evoluant dans une atmosphere vodouisante psychogene. On ose meme dire qu'on ne peut etre haitien sans etre vodouisant. La volonte totalitaire est a peine deguisee. L'audace peut aller tres loin. Seul un environnement psychodysleptique peut produire des etres au comportement irrationnel comme Duvalier, Aristide, Preval, pour ne citer que ceux-la, incapables d'oeuvrer au bien-etre de leur propre collectivite. Le reel et l'irreel se chevauchent. Le corps social se soumet a des dirrigeants dirriges, et une nation entiere survit dans un chaos immonde, comme les fratras accumules par Aristide et Preval dans les rues de Port-au- Prince. Les haitiens sont-ils tous zombifies au point de se laisser faire jusqu'a l'humiliation la plus abjecte? La psychose et l'haitianophobie ont fait de l'haitien un pantin politique. L a dominicanie qui ne repose sur rien devient arrogante et humilie publiquement jour apres jours les haitiens qui se taisent lachement, sans etre capables de s'organiser, pour montrer une quelconque volonte de resistance. Au lieu de s'organiser sur le terrain pour confronter les negriers noirs et mulatres, ils prennent la mer avec la mort pour ultime destination. Serions-nous entrain d'assister a la lente agonie d'une Nation promise aux gloires de l'histoire?

Le vaudou est la cause majeure et une explication certaine du sous-developpement d'Haiti.
Les vaudouisants ont droit a leur croyance. Les criminels du vaudou organises en societes secretes ne contribuent pas a la cohesion sociale, et au developpement du pays. La culture de la terreur est une culture de mefiance et d'appauvrissement. Le reflexe installe dans l'inconscient collectif est devenu un reflexe de fuite, et non un un reflexe d'affrontement. Aujourd'hui , nous declarons la guerre a cette mentalite psychodysleptique de lache. Nous avons une guerre a mener sur notre propre territoire. C'est sur notre territoire que nous attend notre vrai combat. Le combat pour notre dignite, pour notre respect et l'affirmation de notre souverainete nationale. Regroupons-nous! Faisons l'effort de comprendre le veritable drame qui se joue au niveau de notre inconscient! Posons l'acte courageux de denoncer le mal du vodou qui nous opprime. L'haitien est un ecclectique qui participe de toutes les cultures. L'haitien est un produit unique qui n'a pas encore donne toute sa mesure. Je crois dans les hommes et les femmes de ma patrie. Je crois en l'avenir de ma race et de mon pays. Le developpement economique exige des principes de justice et un Etat de Droit. La justice a deux vitesses doit etre combattue. La Droite de l'Eternel est elevee. La Droite de l'Eternel manifeste sa PUISSANCE. Puisse l'Eternel des Armees faire justice aux millions d'haitiens qui n'ont pas ouvertement fait pacte avec les demons du vodou! Puisse l'Eternel des Armees faire eclater sa Gloire en Haiti!

Origine historique et légendaire des croyances vaudou en Haïti.

Origine historique et légendaire des croyances vaudou en Haïti.

L'origine historique du vaudou constitue la référence la plus retenue par les spécialistes de la question. De ce fait, nous appelons origine historique le processus événementiel qui explique la présence des croyances religieuses en Haïti depuis l'époque de Saint-Domingue. Il s'agit d'une histoire écrite totalement inconnue par la majorité des adeptes du vaudou qui sont pour la plupart analphabètes, mais détenteurs d'une culture orale.

Les chroniqueurs et voyageurs de Saint-Domingue n'ont décrit du vaudou que quelques aspects généraux des croyances des esclaves sans toutefois donner des détails précis sur le mouvement de ces derniers dans les plantations. Cette histoire livre aussi la manière dont le vaudou s'est cristallisé à partir d'une certaine prise de conscience de la part des esclaves pour se libérer du joug colonial.

Avant 1791, le vaudou était identifié au rite de la couleuvre des Arada et au rite Pétro. Mais cette représentation ne traduit pas l'origine réelle du vaudou car pour les vaudouisants, cette origine est mythologique et légendaire. Selon la légende, aux temps primordiaux, Grand-mèt- la vivait avec les loas à qui il enseigna beaucoup de choses.

Chaque loa reçut un savoir précis et propre au domaine qu'il devrait par la suite contrôler. Nantis de ces connaissances, certains d'entre eux descendirent sur terre pour transmettre aux hommes les principes de gestion de la vie et tout ce qui existait selon l'image du monde originel. Toutes ses représentations venant de l'invisible, la société institua des catégories professionnelles dont les membres étaient chargés de la communication avec l'invisible.

Les divins constituaient donc la catégorie de ceux qui étaient capables de lire les événements de la vie individuelle et collective au-delà des limites temporelles et spatiales. Aujourd'hui encore, ils sont aussi importants que les " Hougans ou Mambos" en Haïti. A une période imprécise, les tribus et les royaumes africains étant constamment en guerre, l'harmonie originelle n'étant plus respectée et les principes sacrés bien trop souvent oubliés et violés, les devins prédirent alors l'intrusion prochaine de l'étranger et la décadence inévitable des royaumes en question.

En prévision des éventuels bouleversements sociaux, la tradition imposait à tous les dignitaires et chefs de tribu de conserver et de transmettre des coutumes ancestrales aux générations présentes et à venir. Ainsi, les "loas" recommandèrent aux rois d'initier tous les adolescents en vue d'éviter toute déperdition de l'héritage sacré. Mais ces derniers ainsi que leurs sujets furent interceptés, faits prisonniers et réduits en esclavage par les premiers envahisseurs pour se retrouver en Haïti, et ailleurs dans le nouveau monde, comme esclave sous la domination des étrangers qui leurs imposaient leur propre culture.

Malgré tout et au delà des péripéties, la recommandation des loas fut respectée sans aucune restriction. Car, tout assagissement impliquerait forcement l'abandon de sa propre culture. Tel n'a pas été le cas des esclaves de Saint-Domingue qui avaient juré aux loas de perpétuer la tradition ancestrale au delà des frontières et des océans. C'est ce qui a permis la présence de la religion vaudou au sein de la société haïtienne.

La pratique de cette religion par une certaine catégorie sociale de la société lui confère un statut de paria, une religion subalterne par rapport à la religion catholique et ses dérivés. Aussi bien, cette religion nous est présentée comme une religion persécutée comme ses adeptes, les vaudouisants, qui se font exploiter par les nantis de toutes les couleurs et appartenances sociales.

Ainsi, quand on veut déposséder le paysan de ses terres ou de ses forces physiques, on s'en prend non seulement à ses dieux mais aussi à son âme. C'est bien ce que nous montrent les multiples croisades religieuses menées dans la campagne haïtienne. Ainsi, demandons-nous, si les paysans abandonnent leurs dieux païens, ils se trouveront sous d'autres servitudes.

Les détracteurs du vaudou verront que le vaudou a des similitudes avec le christianisme qui a Jésus qui sert de médiateur entre Dieu et les Hommes et que le vaudou a ses dieux de proximité pour que la justice du Bon Dieu aille le plus vite que possible. A la lumière de cette comparaison, il y a lieu de constater que le vaudou dans sa légende à non seulement une dimension spirituelle au même titre que le judaïsme, islam, bouddhisme et le christianisme mais la présence des dieux de proximité ayant un savoir précis dans un domaine précis pour interagir dans la gestion du savoir-vivre des Hommes ensemble en société.



Voici les principaux dieux constituant le Panthéon vaudou ( Alliance Haiti)



OGOU FERAY ( FERAILLE)
Ogou feray, lwa des forgerons, du feu et de la guerre, a pour emblème le sabre ou la machette des tribus yoruba du Nigeria. Ses animaux préférés sont le bélier et le coq rouge. C’est un lwa de la famille Nago intégré au rite rada. Il est connu pour sa vaillance guerrière. "Monté par Ogou Feray, les résistants haïtiens écrasèrent la vieille infanterie française pendant la guerre de libération. Ayant contribué à l'indépendance de ce pays, Ogou Feray est l'objet d'une vénération particulière. Sa couleur préférée, le rouge, revoie au feu qui est son domaine propre. Il est aussi cependant le lwa de la fertilité, car il entretient les rapports intimes avec "Erzulie" qui personnifie la beauté et la sensualité et réside dans les eaux. On dit également que ogou est le cousin de zaka, lwa de l’agriculture, et qu’il a pour fils adoptif le lwa brave-gédé, qui préside à la mort et dont l’attribut symbolise le phallus.


LOKO OU LOCO
L’esprit de la végétation est le dieu loco qui est le plus étroitement associé aux arbres dont il n’est d’ailleurs qu’une personnification. C’est lui qui donne aux familles leurs propriétés curatives et leurs vertus rituelles. Loco fait donc figure de dieu guérisseur, protecteur des « docteurs-feuilles » qui ne mangent jamais de l’invoquer avant d’entreprendre un traitement un traitement médical. Il est aussi gardien des sanctuaires. Il est conspiré à un hougan invisible ayant autorité sur tous les sanctuaires d’Haïti et qui possède aussi la clef des houmfo.

Le culte de loco se confond avec celui des arbres, tout spécialement avec celui des mapous ou fromagers antillais qui sont les hautes essences d’Haïti. Les offrandes qui leurs sont offerts sont déposées dans des sacoches accrochées aux branches de l’arbre sacré.

Les attributions et le caractère des esprits de la nature ne sont pas toujours revelés par leur apparence extérieure, c’est à dire par les déguisements ou comportement de leurs possédés, ainsi, loco a beau être une personnification des plantes, il n’est identifiable, lorsqu’il se manifeste qu’à la pipe que fume son serviteur et à la canne qu’il tient à la main.


LES MARASSAS ( JUMEAUX)
LES JUMEAUX ( MARASSA) vivants et morts sont investis d’un pouvoir surnaturel qui fait d’eux des êtres d’exception. Dans le panthéon vaudou, une place privilégiée leurs est réservée à côté des grands « mystères ». D’aucuns prétendent même que les MARASSAS sont les plus puissants que les LOAS. Ils sont invoqués et salués au début d’une cérémonie, tout de suite après LEGBA. Dans certaines régions, ils ont la préséance sur cette divinité.

Toute famille compte des jumeaux parmis les siens ou dans une de ses lignées ancestrales doit, sous peine de « châtiment », leurs faire des offrandes et des sacrifices. Parfois, une famille frappée par une succession de malheurs apprend de la bouche d’un hougan qu’elle punit pour avoir négligé les MARASSA appartenant à sa lointaine parenté, "au temps de la Guinée". On considère aussi comme MARASSA l’enfant qui naît avec les doigts adhérents, signe auquel on reconnaît qu’il à "mangé" son frère jumeau dans le sein maternel.

L’enfant qui, dans l’ordre des naissances, suit immédiatement les jumeaux est appelé le DOSSOU si c’est un garçon, la DOSSA si c’est une fille. Unit en sa seule personne la puissance des deux et possède donc un pouvoir plus étendu que le leur. « Le DOSSOU est plus fort que le MARASSA, plus fort que les LOAS. »


SIMBI - IAN PAKA
Les simbi eux aussi sont les gardiens des souras et des mares. La fraîcheur de l'eau leur est indispensable. Les personnes possedées par simbi demande constamment de l'eau en vouvrant et en fermant la bouche comme un poisson. Leur manifestation se déroule généralement près d'une fontaine ou d'une rivière ou d'une source d'eau et leurs chants mentionnent expressement celle-ci comme leurs demeure de prédilection.

Les enfants qui vont chercher de l'eau aux sources s'exposent à être enlevés par simbi qui les entraîne sous l'eau pour en faire ses domestiques.

Après quelques années, il les renvoie sur terre et, en récompense de leur peine, leur octroie le don de clairvoyance.


Déesse herzuli
Cousin Zacca: Zacca appelé familièrement "Cousin Zacca", est un esprit paysan qui favorise les récoltes et l'élevage.Dans les cérémonies vaudou, le déroulement de la "crise" est, là encore, particulièrement sensible.

La mano hâte la venue de l'esprit en touchant la possédée avec une palme, celle-là même qu'on utilisa dans les cérémonies initiaitques. Puis, elle présente au loa ses attributs : le chapeau de paille et le "alfor", sac fait en feuilles de latanier vert, avec des pompons de sisal rouges et blancs. Enfin, la houssi chevauchée ayant "pris pied", le loa peut danser et prophétiser. Erzulie Dantor: Le vaudou connaît trois Erzulie: Erzulie Fredda, qui représente l'amour tendre et sensuel, Erzulie Dantor qui est l'amour-passion, à la fois créateur et destructeurs, et Erzulie Zila qui pourrait être la mère castratrice. Le symbole d'Erzulie Dantor est un coeur transpercé d'un poignard (poignard que la mambo, possédée, plonge dans son corsage). Son visage est d'une gravité extrême et son comportement sera d'une grande violence. Jean Dantor: Le vaudou haïtien inculus également le cousin d'Erzulie Dantor, qui, comme elle, "marche" sur le signe du feu. Jean Dantor allume ici une "gamelle" de rhum avec laquelle il "baignera" les fidèles, leur signifiant ainsi qu'ils peuvent être, s'ils le souhaitent, "transformés" .

Frère ti Jean: C'est encore un loa de la famille des Petro. Dans les cérémonies vaudou, saisi par la possession, le hougan titube et les fidèles se précipitent pour le soutenir et lui retirer ses sandales (tout possédé doit avoir les pieds nus afin d'être en contact avec la Terre-Mère). Quelques instants plus tard, on lui retir sa chemise et on noue autour de son torse des foulards à ses "couleurs".

Agoué: Esprit de la famille des Rada, originaire du Dahomey. Pour le servir, les temples vaudou organisent parfois des sorties en pleine mer pour lui porter des offrandes. Ici, la mambo interroge le loa qui vient d'apparaître. S'exprimer en "language", il lui fait comprendre qu'il est Agoué, maître des flots et qu'il désire être servi, bien que n'ayant pas été invoqué. Une hounssi apporte une petite chaise figurant la "barque d'Agoué", tandis qu'une autre présente la "batouelle" (sorte d'aviron orné de paillettes) tout en soufflant dans une conque marine (le lambi)

Baron Samedi: Servi suivant le rituel de Guinée, Baron Samedi, faisant face aux tambours, apparaît ici avec ses principaux attributs. Sur le document placé à gauche il tient une bouteille de sa boisson préférée: du rhum brut dans lequel ont longuement macéré des piments "rouges". De temps à autre, Baron Samedi avale une rasade de ce breuvage de feu et tend sa bouteille aux fidèles qui ont intérêt à refuser poliment.

VODOUN ET DEMOCRATIE

VODOUN ET DEMOCRATIE

PREAMBULE

Nous pouvons rejoindre plus de 80% de la population haïtienne, par le canal des vodouisants, les houngans, les mambos et autres détenteurs de la tradition vodoun, leaders du secteur informel . Le canal des vodouisants représente près de 60 000 points de ventes d'idées, d'attitudes et de comportements propres à renforcer la démocratie en Haïti.

Comment la démocratie peut s'appliquer au sein de la famille, du groupe social, de toute la société, à partir d'exemple concret dans la vie quotidienne, et surtout comment elle peut faire le bonheur d'un peuple, de TOUS les Haïtiens.


LE VODOUN

Le secteur vodoun représente plus de 80% du peuple haïtien. Avec son mode de vie à l'africaine, ses attitudes mentales et son comportement collectif qui correspondent à sa vision du monde, on l'inscrit habituellement dans le cadre de ce que l'on a coutume d'appeler ici "la culture traditionnelle".

Laissés pour compte, les membres de ce groupe social croient en la tradition que leur a léguée leurs ancêtres et ils organisent leur vie suivant un modèle qui se trouve être dans le prolongement de ce qu'avaient coutume de faire les générations qui les ont précédés dans le temps.

En conséquent, en dépit de l'importance qu'il représente, ce groupe a toujours été négligé, passant même totalement inaperçue aux instances gouvernementales, aux organismes internationaux et aux organismes non-gouvernementaux (O.N.G.).

Ainsi, incompris, il ne leur a jamais été offert les possibilités de s'instruire formellement, de faire connaissance avec la médecine moderne, d'avoir accès à une certaine justice sociale, en bref, de se développer de la façon que le conçoivent les peuples de l'occident.

Pourtant, cette population, trop souvent perçue comme étant totalement dépourvue d'infrastructure sociales cohérentes, s'articule harmonieusement autour du "houmfor", le temple vodoun, qui se trouve être pour elle non seulement un centre religieux, mais encore et surtout un centre culturel et social de première importance.

En général, c'est là que s'organise en Haïti la vie en société. Les enfants dont les parents travaillent y passent souvent leur journée. Les orphelins y sont couramment recueillis de façon permanente. Les vieillards y trouvent un gîte accueillant pour finir leurs jours sur terre.

Les travaux des champs sont coordonnés en ces lieux sous forme de "koumbit", ou sous d'autres dénominations analogues, qui indiquent toujours une fonction similaire, et qui expriment invariablement un haut degré de socialisation et une collectivisation du travail rural. Les petits métiers et les artisans y trouvent un exutoire approprié pour le développement de leurs travaux artistiques et pour les produits de l'artisanat, ainsi que des débouchés pour écouler ces produits.

La médecine traditionnelle y est généralement pratiquée par le houngan ou la mambo qui sont les gardiens de cette tradition ancestrale. Naturopathes, ils sont ceux qui traitent les maladies de la grande majorité de la population qui n'a ni les moyens, ni les possibilités de se rendre dans les centres hospitaliers qui n'existent qu'au centre d'une douzaine des villes principales.

Il ne nous semble pas superflu de mentionner qu'en zones rurales totalement dépourvues de distraction, les houmfors offrent les possibilités récréatives à ses adeptes et à tous les visiteurs. De façon saisonnière, ils organisent les bandes de rara et de carnaval qui sont des réjouissances publiques de grande amplitude.

Environ 50 000 à 60 000 houmfors, dont les noms et l'importance varient selon les régions, sont répartis à travers la République et desservent plus de 5 millions d'individus. Leur dissémination se trouve être directement en rapport avec celle de la population. Il nous semble logique que tout projet sérieux de développement, spécialement en ce qui a trait au renforcement de la démocratie, devrait nécessairement tenir compte de leur présence. Le vodoun est plus qu'une religion spectaculaire , comme voudraient le croire certains, c'est le système religieux, social, médical, judiciaire et culturel de référence qui organise l'univers haïtien, particulièrement l'univers paysan.

Tous les Haïtiens sans distinction aucune sont finalement appelés à jouer leur partition dans le concert du développement économique, social et politique de la nation.

Nul groupe ne devrait plus jamais avoir la prétention de vouloir seul s'occuper du développement du pays.

Aujourd'hui, la seule question valable qui devrait être posée en Haïti serait de savoir comment faire participer TOUS les Haïtiens, et ceci de façon adéquate et durable au processus du développement et de la démocratie.

Tout effort de croissance doit nécessairement tenir compte des valeurs traditionnelles essentielles au développement national.

Le vodoun constitue le lien principal qui assure la cohésion et la sécurité de la vie sociale de la nation, et que pour l'Haïtien, il a toujours été la source et en même temps le facteur fondamental d'adaptation au différentes formes d'agressions locales et étrangères. Sa composante religieuse sert de tronc à l'arbre socioculturel, le patrimoine collectif des Haïtiens.

Aucune science n'est capable d'offrir une définition objective du mot religion, parce qu'incapable de faire ressortir l'émotion mystique propre à chaque religion, émotion qui est structurellement essentielle à l'élaboration d'une telle définition qui se voudrait scientifique et objective. En vertu de ces considérations, nous sommes portée à n'accepter comme seule et unique définition valable du mot religion, qu'elle est avant tout "l'expérience collective du sacré". Sur la base d'une telle définition et de telles justifications, nous pouvons affirmer que le vodoun est une religion au même titre que le christianisme, l'islamisme, le judaïsme, le brahmanisme, l'hindouïsme ou le shintoïsme, qui ne sont en fait que des formes différentes d'expérience collectives du sacré. Le vodoun représente plus de 80% de la population haïtienne et il a intérêt à être mieux connu, "tel qu'il est perçu par le vodouisant."


VODOUN ET DEMOCRATIE

Pourquoi et comment articuler le vodoun, système d'organisation traditionnel de l'univers haïtien, autour d'une théorie politique bien plus jeune, la démocratie?

Pourquoi devrait-on forcer les angles de ce qui se trouve être une expérience collective du sacré, pour la porter à satisfaire les besoins d'un raisonnement qui se voudrait purement politique?

Pourquoi réclamer d'un peuple non-agressif de type africain, qui, d'ailleurs, a déjà fait un choix politique, celui de vivre religieusement selon la tradition de ses ancêtres sans gêner personne, qu'il adhère à un système de gouvernement qui viendrait droit de l'occident, un système qui a toujours visé sa destruction, au moins son exclusion?

Les ancêtres des vodouisants, les africains, auraient-ils donc débuté leur vie collective à l'image des "loas", les premiers fondateurs des cités et des Etats, en dédaignant d'établir un pouvoir défini? Ils développèrent en ce plus vieil Etat constitué du monde une organisation politique sans pouvoir central, et où seule l'opinion publique constituait une force contraignante. De nos jours encore, il est facile de retrouver les vestiges d'un tel Etat chez les pygmées d'Afrique.

Et depuis, nous savons que sur le continent sous-sahérien, furent engendrées de façon purement endogène toutes les formes imaginables de gouvernement: des petites chefferies et aussi de très grandes, des royautés religieuses et laïques, des empires florissants, des républiques dépendantes et aussi indépendantes, des républiques qui fonctionnent en même temps que des royautés traditionnelles, ...etc.

Depuis 1804 avec Jean-Jacques Dessalines, plusieurs royautés virent le jour en Haïti et, surtout, bien des républiques autocratiques. Cependant, elles se réclamèrent toutes, et toujours, du type démocratique. En parcourant l'histoire, on se rend facilement compte du fait que des principes tyranniques furent effectivement toujours établis aux fondements de tous les gouvernements d'Haïti et de son élite, "la classe politique", la bourgeoisie et l'église , à l'encontre des intérêts de la masse des citoyens, plus spécialement des vodouisants.

Dans un Etat démocratique on ne saurait entendre des paroles telles que "Nou pa vlé vodoun nan nouvel ayiti" . De même qu'il ne saurait y avoir non plus de citoyen de seconde classe, la majorité, qui est enregistrée comme "Paysan" sur son acte de naissance. Pas plus, que de diviser la population en "petits chrétiens et en petits diables".

Depuis 200 ans, les dirigeants ont lutté contre le vodoun. Ils n'ont réussi qu'à creuser de plus en plus profondément le fossé idéologique qui sépare les Haïtiens. Ils ont créé une déchirure dans l'identité collective, l'âme de la patrie.

Dans une nation démocratique, tous les groupes sociaux devraient pouvoir participer pleinement à la vie nationale, et s'exprimer en toute liberté. La nation doit symboliser une certaine unité, qui se base sur l'origine, l'histoire, la langue, la tradition, la culture, les moeurs, les tendances religieuses, les sentiments, ... en un mot, sur un patrimoine collectif.

De même, s'il est vrai que la démocratie est un facteur de développement, et que le développement est réciproquement une condition à la démocratie, il ne saurait être question d'exclure le vodoun sous prétexte qu'il est un élément de sous-développement. Car, pour mettre sérieusement en chantier un véritable processus de développement et de démocratie, l'aspect traditionnel fondamental d'un peuple, qui constitue la trame essentiel de son patrimoine collectif, ne peut être exclu.

La mise au rancard de plus 80% de la population d'un pays quel qu'il soit, et pendant près de deux siècles, ne suffirait-elle pas, à elle seule, pour expliquer l'échec de son développement économique et humain.

LE BODE NASYONAL

Le BODE NASYONAL est né au lendemain du départ des Duvalier, en 1986, en réponse à la vaste campagne de persécution et de destruction des vodouisants lancée à travers le pays. Des centaines et des centaines de houngans et de mambos ont été sauvagement assassinés et leur houmfor déchouké, avec la complaisance silencieuse des autorités en place, encouragés par l'église et les media.

Le BODE NASYONAL est une association sans but lucratif, non-gouvernementale et apolitique, de mambos et de houngans, houngbonou, bokor, hounsi et serviteurs, détenteurs de la tradition vodoun. Il signifie, dans la langue des peuples Ewé et Fon de la République du Bénin et du Togo, le rassemblement national. Il réuni les gestionnaires de la tradition millénaire des ancêtres africains. L'association a établi son siège principal à Port-au-Prince et s'étend à toutes les villes, villages, bourgs et bourgades de la République d'Haïti.

Le BODE NASYONAL regroupe plus de 10 000 à 15 000 membres repartis à travers Haïti et l'Amérique dans plus de 40 chapitres dont: Port de Paix, Gonaïves, Grand-Desdunes, Petit-Desdunes, Petite Rivière de l'Artibonite, Saint-Marc, Arcahaie, Léogane, Grand-Goave, l'Azile, Jacmel, Port-au-Prince, Pétion-Ville, Carrefour, Mariani, Merger, New York, Miami, Washington, Raleigh, Durham, Philadelphie, Montréal, ... etc.

Le BODE NASYONAL vise à défendre les droits et les intérêts des vodouisants, au plein épanouissement de la religion et la sauvegarde des valeurs traditionnelles nationales; mettre en application les dispositions constitutionnelles et légales, notamment celles relatives à la liberté et à l'égalité des cultes, et assurer entre l'Etat haïtien et le culte vodoun des relations harmonieuses; obtenir une reconnaissance gouvernementale officielle de la tradition vodoun en tant que religion et la reconnaissance de ses sacrements; la reconnaissance gouvernementale officielle de ses praticiens comme naturopathes; la reconnaissance officielle de ses lieux de culte, houmfors et péristyles, comme centres capables de mobiliser les ressources nécessaires pour initier et répandre une instruction pratique et multidisciplinaire en utilisant les expectatives académiques locales et étrangères dans la mesure de leur disponibilité ; établir une structure capable de lier de façon cohérente les divers fragments des expériences éducatives et culturelles et de développer une méthodologie rationnelle d'intégration des divers projets; répondre directement et d'une façon appropriée aux nécessités éducatives de la jeunesse haïtienne et suppléer aux manques, où une attention particulière sera dirigée vers la diffusion de formation par les media, de cours par correspondance, de projets au niveau des villages et d'un processus de transmission constante de savoir.

Les trois objectifs principaux du BODE NASYONAL sont:
* établir un bureau central pour permettre à tous les détenteurs de la tradition vodoun de s'y enregistrer et de faciliter les communications entre eux et tous les houmfors du pays;

* répertorier les différentes traditions vodoun selon les régions afin d'en dégager les spécificités, les croyances communes à tous et les points de divergences propres à certains cultes familiaux ou publiques;

* créer des comités de travail ou conseils consultatifs bénévoles pour l'implantation de divers projets dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, de la protection de l'environnement, de la valorisation des ressources humaines, du renforcement de la démocratie, ... etc.

LA PROBLEMATIQUE

"Dans les années 50 le président Magloire était en tournée dans le Nord-ouest du pays et la population criait- Vive Lescot!".

Aujourd'hui, surtout depuis 1986, le contexte a beaucoup évolué. La population est plus informée et plus conscientisée à l'espace politique. Les media en général, notamment Radio Soleil et Radio Lumière ont énormément contribué à cette évolution, mais surtout, le vodoun à travaillé en profondeur auprès de la masse populaire.

Avant 1986, cette conscientisation n'allait pas au delà de 400 000 personnes, les plus scolarisées, concentrées à la Capitale et les grands centres urbains. Tous les bouleversements qu'a connu le pays depuis, vient de cette nouvelle ouverture de l'expression politique par la majorité.

Malheureusement, la majeure partie traduit une opinion généralement négative, médiocre et/ou malsaine de la politique, de surcroît, de la démocratie: la démocratie est faussement réduite à une lutte et une liberté contre "la politique des politiciens", excluant les opinions contraires, devenant ainsi contraire au pluralisme politique et anti-démocratique.

Une des grandes causes de cette déviation du concept démocratique est probablement l'exclusion des vodouisants, de par le fait même du patrimoine collectif haïtien, du processus de participation: 80% de la population se retrouve ainsi dans une démocratie informelle et insatisfaisante. La démocratie en Haïti serait-elle comme une voiture qui roule sur une seule roue?

La démocratie ne s'exerce pas qu'au niveau politique, elle se vit tous les jours dans les rapports collectifs, dans les relations de travail, dans la famille, au houmfor... etc.

Le problème principal du renforcement de la démocratie vient du fait qu'elle est confinée à l'expression du pouvoir politique et que la majorité de la population en est exclue.

Nous devons, étendre la démocratie au vécu quotidien et à TOUS les Haïtiens.

RADIO ET TV VODOUN
Des émissions radio et TV permettraient à la communauté vodouisante d'exposer son identité, ses aspirations ainsi que ses valeurs de civilisation. Tous les Haïtiens pourraient découvrir les trésors de leur héritage culturel trop longtemps ignorés, même rejetés, et mieux comprendre et accepter le rôle et la participation des vodouisants au processus de développement humain et économique du pays.

A cette fin, nous aurions recours à des vodouisants bien préparés pour animer les émissions. Certains d'entre eux ont acquis une solide expérience dans ce domaine ici et à l'étranger. Nous pourrions rapidement former des équipes, qui travailleraient en étroite collaboration avec un comité composé de plusieurs houngans et mambos, tant de la capitale que de toutes les zones du pays, dont les spécificités et les convergences culturelles ne manqueront pas d'intéresser spectateurs et auditeurs. Les émissions s'inspireraient d'une forme innovatrice de "journalisme communautaire".


PROGRAMMATION
1-Les thèmes généraux qui seraient développés au cours des émissions seraient sous forme d'interviews, de reportages, de débats, ...etc: histoire (Origines et évolution, traditions, cosmologie, cosmogonie, valeurs, rituels, astronomie (Orientation pour les marins...), lieux et sites -historiques- culturel- religieux (Grottes, bassins, rivières, grands lakous, houmfors, eritaj la fanmi...), agriculture, sociétés sécrètes (Mythes et réalités), art, vodoun et démocratie... etc.

2-L'actualités : les nouvelles locales et internationales qui concernent les vodouisants.

3-Reportages : visites des provinces, sous forme de reportages pris sur le vif, afin de valoriser et promouvoir le sens de réalisation et de participation des vodouisants.

4-Profils : interviews avec d'éminents dignitaires du vodoun ainsi qu'avec différents représentants de groupes ayant préservés leur originalité ethnique sous une forme ou une autre (Habitat, artisanat, habitudes alimentaires. ..)

5-Critiques littéraires et artistiques : revues des différentes formes artistiques d'inspiration vodoun.

6-Danses, chants et tambours : présentation de danseurs, chanteurs et tambourineurs les plus renommés du pays.

7-Dialogues : participation des auditeurs et des téléspectateurs qui seraient invités à poser des questions en direct, sous forme de lignes ouvertes, à des houngans ou des mambos.

La sorcellerie ou le rapport des « sans-parts » à eux-mêmes, à l’au-delà et avec la société ?

La sorcellerie ou le rapport des « sans-parts » à eux-mêmes, à l’au-delà et avec la société ?

Les Allemands l’appellent « hexerei », les Anglais « witchcraft », les Espagnols « brujeria», les Camerounais la bifurquent : les personnes qui combattent la sorcellerie (bat oba mianga, besunkan –en langue douala) et les personnes perverses (bewusu, balemba, bekong) [Eric de Rosny. 2006 : 27]. Quoi qu’il en soit la sorcellerie concerne le concret de l’existence. Elle renvoie à la vie familiale, politique, religieuse, etc. Cette pratique remonte très loin dans l’histoire de l’humanité. Les humains en général reconnaissent « un désir de mort, une agressivité primordiale au sein des rapports de l’homme à l’homme » [Beinaert, Revue christus, n° 52. 1966 : 496].

La potentialité perverse de l’homme pour l’homme est reconnue par quasiment toutes les religions et même par la philosophie. N’est-ce pas Hobbes qui nous a expliqué dans sa théorie fictive du contrat social que « l’homme est un loup pour l’homme ». Marx quant à lui met en exergue le fait qu’un petit groupe d’hommes s’accapare le grand capital (pervers, source d’injustice) au détriment des autres hommes, et que ce même petit groupe d’hommes sous couvert d’une démocratie et d’un droit formels use des appareils d’Etat à leur bénéfice. Des disciplines comme la psychiatrie et la psychanalyse se proposent de libérer l’individu des ses angoisses.

La sorcellerie est une illustration des relations conflictuelles de l’individu à lui-même, entre l’individu et le groupe ou encore entre les groupes. Sa fonction sociale est de permettre à « un groupe de personnes de continuer de vivre ensemble en tempérant, en détournant l’agressivité qu’elles portent en leur sein, sans attaque frontale, en faisant passer au niveau mystique le désir de nuire physiquement à autrui » [Rosny. 2006 : 28]. Charles Henri Pradelles de Latour affirme que les « affaires de sorcellerie résolvent les conflits en faisant l’économie des coups et blessures » [Ch-H. Pradelles de Latour. 1991 : 81].

Un observateur extérieur se demanderait comment et pourquoi la société haïtienne tient encore debout. La forte majorité de la population est rurale. Les maigres moyens étatiques de prévention et de résolution des conflits se concentrent dans les villes. Nombre de paysans naissent et grandissent sans jamais avoir à rencontrer un représentant de l’Etat (la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire s’est vraisemblablement amenuisée à la chute des Duvalier). Or, les campagnes haïtiennes sont étonnamment calmes. A titre d’illustration, pour les Zones de Baptiste, Mont-Léon, Lianne-Riché, Aléandre, Lianne-trompette, Matou, etc. (dans le département du centre) il y avait jusqu’à date récente moins de 5 policiers armés de pistolets de calibre 38 et de fusils 12 ! Que feraient ces policiers si les individus se mettaient à se quereller violemment?

Il se trouve que dans ces zones-là chacun sait que si tu violes la fille de X et que tu ne te maries pas, il te tuera, que si tu fais du mal à quelqu’un sans raison il se vengera (par des moyens occultes). Le fait que tout un chacun croit qu’on peut recourir à la sorcellerie en cas d’injustice crée un certain équilibre et une pacification sociale.

La sorcellerie prend également en charge sans a priori les personnes délirantes, en tentant de « rationnaliser » le délire. Ainsi tous les problèmes d’ordre psychologique des paysans haïtiens trouvent une rationalité (cause à effet). Il ne peut pas exister de problème de schizophrénie chez le paysan car dès lors que ces symptômes se présentent on cherche à savoir qui de ses connaissances proches ou lointaines est à la base de ce dysfonctionnement.

Il s’agit d’un mal dont il faut chercher les racines à « l’extérieur ». Dans ce sens, l’individu atteint du mal est déresponsabilisé . Si « se fè yo fè-l sa », son corps et son esprit ne sont pas responsables. Du coup les malheurs individuels sont forcément la résultante des interactions entre les individus du groupe.

La sorcellerie est présente dans tous les maux du groupe. Si le responsable n’est pas une proche connaissance, alors ce sera le fait de certains esprits maléfiques. Tous les maux que les « sans-parts » ne savent pas expliquer sont de la faute de la sorcellerie. Ainsi une fille de paysans atteinte de drépanocytose (anémie à cellules falciformes) , cette maladie héréditaire qui atteint pour l’essentiel des personnes à peau noire, sera considérée comme victime de l’intervention de mauvais esprits. Elle sera prise en charge en tant que telle.

En guise de conclusion j’affirmerai que la sorcellerie ne relève pas d’une religion particulière mais de la condition humaine. Rien ne sert d’éradiquer une religion sous prétexte de sorcellerie. Cette volonté d’accuser une religion soi-disant responsable de sorcellerie est digne de religieux qui souhaitent augmenter l’effectif de leur propre religion et non de personnes sensées censées de réfléchir sur la société haïtienne.

Vodouisant et chrétiens

Vodouisant et chrétiens

S'il est une chose qui fait avancer ce monde et facilite la collaboration entre les êtres humains, c'est bien l'esprit de tolérance et de respect de la croyance des autres.

Il n'y a pas de religions supérieures à d'autres. S'il en était autrement, on serait forcé de conclure que la foi chrétienne est supérieure à la foi du vodouisant ou vice versa. Il n'y a pas qu'une seule notion de Dieu. Le Dieu de Spinoza par exemple est la Nature dans toute son immensité et tous ses aspects. Beau temps et mauvais temps, éruption volcanique et mont ensoleillé, tremblement de terre dévastateur et récolte abondante, black hole et gravitation universelle, univers et multivers, Dieu est ce tout complexe. Le Dieu d'Einstein et de Hawking est le Dieu de Spinoza, ce Dieu qu'ont adopté ceux qui ont percé les mystères de la divinité et qui lisent ses desseins, c'est-à-dire la Nature qu'ils nous rendent en équation. Ce Dieu n'est pas théocentrique. Il est immanent à l'univers, à la Nature.

Qui a créé qui à son image en fin de compte ? Chrétiens, juifs et musulmans attribuent à Dieu des qualités humaines. On nous demande d'adorer Dieu, de le craindre, de nous prosterner. On le fait gérer nos moindres actes. Nos déboires sont punitions. Nos réussites, magnanimité de Dieu. Dieu se penche minutieusement sur chacun de nous. J'aurais pu continuer ad infinitum. Et enfin s'esquisserait le miroir de l'homme.

Que d'histoires ne nous a-t-on pas racontées sur les cieux infinis dont nous fûmes le centre jusqu'à la révolution copernicienne et Galileo Galilei ? Et l'histoire de la création, d'Adam et Ève ? Et les cultes réformés...Et les guerres de religions ? Que de sang a coulé et coule encore au nom de ce Dieu transcendant ? Et pourtant, des milliards d'êtres humains y croient profondément en espérant être aux cotés de Lui pour l'éternité. Et leurs croyances sont à respecter. La foi ne se discute pas.

Pourquoi alors ne pas apprendre à rechercher ce qu'on ne connaît pas avant d'en parler, adopter une attitude plus scientifique au lieu de faire écho à Pat Robertson qui pense que le peuple haïtien avait fait un pacte avec Satan lors de la cérémonie du Bois-Caïman ? Alors qu'il s'agit plutôt d'un système féodal qui étrangle notre pays, d'une mafia qui l'étouffe.

Que penserait une civilisation extraterrestre qui nous découvrirait parce qu'elle aurait maîtrisé les voyages intersidéraux, les "wormholes" et la déformation de l'espace-temps (the warping of space-time) pour parcourir des distances astronomiques en un clin d'oeil, leur clin d'oeil (tout est relatif) ? Croierait-elle au Dieu de Spinoza ou au Dieu des chrétiens, des juifs et des mulsulmans ? Ne penserait-elle pas que nous sommes des arriérés ayant la prétension de créér un Dieu à notre image ? Le Dieu d'une telle civilisation ne serait pas le Dieu théocentrique d'Adam et Ève, de Caïn et d'Abel, le Dieu-Roi, le Dieu pour Qui on fait exploser "the World Trade centers" et sacrifient des innocents, le Dieu au nom duquel on fait de la charité, etc.

Nos croyances reflètent notre compréhension de la Nature. À chacun ses croyances ! On ne peut pas vouloir changer la mentalité haïtienne en exhibant dans le même temps une intransigeance face aux croyances de l'autre et un refus de le comprendre, de respecter sa foi. "Quels que soient les hommes, il faut vivre avec eux." J'ai appris aux États-Unis à respecter toutes les croyances, c'est l'une des conditions premières de la collaboration fructueuse. Car enfin de compte personne ne peut fournir de preuve de l'existence d'un Dieu transcendant. Je ne peux vous en offrir aucune. Par contre, le Dieu immanent est partout, dans la rose qui sait pourquoi elle sent bon, la plante qui sait pourquoi elle germe, dans les vagues de la mer qui se déchaînent ou se calment, dans un beau coucher de soleil comme dans la tempête qui anéantit tout sur son passage, dans la mort qui renouvelle la vie, dans l'amour qui fait vivre. C'est ce Dieu qui nous unit et qui dans sa beauté infinie nous impose la mission de sauvegarder la Nature pour notre épanouissement. Il n'est ni bon ni mauvais. Ce Dieu ne se sert pas de la foi. Pour lui, la mort n'existe pas, car la vie est toujours éternelle.

Peut-être qu'une telle perspective peut aider à faire la paix entre les défenseurs farouches du Vodou et ceux des religions chrétiennes qui s'entredéchirent sur le Web politique d'un pays où 80% de la population pratique le synchrétisme religieux. Tout est relatif. Il est impératif de relativiser les prises de position.

W* Articles en français

1.-Vodouisant et chrétiens

2.-La sorcellerie ou le rapport des « sans-parts » à eux-mêmes, à l’au-delà et avec la société?

3.-VODOUN ET DEMOCRATIE

4.-Origine historique et légendaire des croyances vaudou en Haïti.

5.-LE VAUDOU EST PSYCHODYSLEPTIQUE ET PSYCHOGENE

6.-Vodou un vecteur de progrès

7.-Vaudou Lakou: réguler, obéir et punir

8.-Le synchretisme religieux est submergé dans tous les sectes réligieux du chritiannisme

9.-Vérités sur les zombis

sábado, septiembre 24, 2011

La cara verdadera del vodu haitiano: Origen del vodu#links#links

La cara verdadera del vodu haitiano: Origen del vodu#links#links

Encuentro del catolicismo y el vodú

1.1. Encuentro del catolicismo y el vodú
Esta cohabitación es pacífica o violenta dependiendo de las personas y del período histórico a lo cual se refiere. De hecho, la cohabitación pacífica es la fórmula deseada por los dirigentes del vodú. Desean ser libres en sus sacrificios a los loas sin, por esto, romper la buena relación con la Iglesia católica. Por naturaleza y en su vocación, el vodú busca conciliar hasta cosas que parecen ser las más conflictivas. Lo curioso es que casi todas las investigaciones relevantes llegan a la misma conclusión: el catolicismo sirve de vehículo al servicio de los loas. Cuatro ejemplos bastarán para mostrarlo: el acercamiento entre los santos y los loas, la adopción del calendario de las fiestas anuales del cristianismo, el papel del “pè-savann” (sacerdote-sabana), la recuperación de los sacramentos.

1.1.1. Acercamiento entre santos y loas
Una de las grandes necesidades del vodú a lo largo de su evolución era la de una estampería y una estatuaría para vehicular el pensamiento religioso. El vodú necesita imágenes. Al no disponer de representaciones propias, se sirve de imágenes católicas para representar sus espíritus. Pues, basta el menor detalle común entre la historia o el comportamiento de un genio del vodú y los de un santo católico para justificar el acercamiento. Dicho de otro modo, se constata en el vodú un amplio movimiento de apropiación por la reinterpretación de la iconografía cristiano.

1.1.2. Las fiestas anuales
Las grandes fiestas importantes del vodú se celebran según el calendario cristiano. Casi no existen fiestas cristianas que no hayan su homólogo en el vodú. Bastan, como justificación, estas indicaciones de la obra de J. Verschueren[1].
A) Las iniciaciones se hacen durante el tiempo de Pentecostés;
B) Las fiestas de las fuerzas naturales se celebran en la vigilia de la navidad;
C) Los mellizos se celebran al día de la Navidad;
D) La fiesta de los “Guédé” cae el dos de noviembre;
E) El dueño de las aguas, ”Damballah” se celebra el día de los Reyes; el día de la asunción da lugar a una fiesta en honor de los antepasados y los loas protectores del santuario vodú;
Además de las imágenes de los santos y las fiestas, el vodú hereda del catolicismo otros usos como las letanías y oraciones como el Ave, el Páter y el Credo; también objetos como crucifijo, rosario, cirio y escapulario[2].

1.1.3. Pè-savann
A finales del XIX, la oposición de la Iglesia dio el nacimiento, en el vodú, a un fenómeno muy importante: el del “pè-savann”[3] (sacerdote-sabana o del campo), persona-vínculo entre los dos sistemas de fe. Es alguien bastante informado de los ritos católicos y cuyo papel era representar la Iglesia. L. Demangles hace remontarse la aparición del “pè-savann” al período impropiamente calificado de cisma entre el Estado haitiano y la Iglesia Roma (1804-1860). Al no disponer de sacerdotes, los primeros presidentes de Haití confiaron el ministerio eclesiástico a gente que no tenía formación adecuada (estos son los llamados Pè-savann) y que no dudó en vender sus servicios a los “houngans” (sacerdotes vodú). Una vez restablecidas las relaciones por el concordato de 1860, los pè-savann perdieron su función y pasaron definitivamente a los templos vodú[4].
En ciertas ceremonias importantes, le toca al “pè-savann” ejecutar las oraciones y cánticos tomados de la celebración católica, de hacer la rociada o aspersión de agua bendita en los ritos bautismales. Se trata de ritos de entrada que el conjunto, realizado bajo el nombre de acción de gracia, tiene como objetivo de honrar a Dios antes de invocar a los espíritus de África. Con eso, se quiere, pues, mostrar a los practicantes que no se honra los genios africanos antes de haber honrado u homenajeado a Dios, dueño del universo y de los santos. El oficiante, con una vela encendida en mano, recita el Páter, el Ave y el Credo, poniéndose de rodillas con toda la asistencia. Después, el “pè-savann” canta diversos himnos, repetidos por la asamblea. Todo termina por una adoración o cántico de glorificación. En este momento el “houngan” entra en función y los cantos se vuelven más africanos[5].
El “pè-savann” simboliza en persona el acuerdo de la Iglesia católica, un acuerdo que no existe en la práctica. Su función no era más que simbólica y representativa; no es, pues, ni efectiva ni esencial, sino segundaria. Hasta una cierta época, fue en medio urbano que la influencia de la Iglesia ha sido más grande. Hay que decir también que, aun en los “hounforts” urbanos, los “Pè-savann” pierden cada vez más su importancia.

1.1.4. Los sacramentos
La tendencia del Vodú a incorporar los ritos católicos alcanza su máxima expresión en la utilización de los sacramentos. Primero, el bautismo católico abre la puerta al vodú. Es la primera condición que el “houngan” pide a aquel que se quiera iniciar. Segundo, es una práctica muy común de hacer bendecir casas, jardines, animales y tambores por el “pè-savann”. Ahora bien, a esta bendición le llaman “bautismo”. Asimismo, el sacramento de la Eucaristía es muy importante para los adeptos vodú. Ordinariamente, hacen seguir la primera comunión de un rito vodú llamado “maje Lezany” (comida de los ángeles) que la prolonga y que celebra el acceso del niño iniciado a una etapa superior en su consagración a los loas. En efecto, si el bautismo católico es un pre-requisito a la iniciación vodú, la primera comunión puede abrir la puerta a una relación más íntima de la persona con su loa protector. Algunos loas se consideran como católicos y sienten, algunas veces, la necesidad de comulgar a través de sus protegidos.


[1] Cf. Verschueren, J., Le culte du vaudoux en Haïti, pp.169-173.
[2] Verschueren, J., Le culte du vaudoux en Haïti, p.295.
[3] Pè-savann: Ministro en margen de la Iglesia oficial, o en ruptura de marginación por ella.
[4] Cf. Demangles, L., « Rites baptismaux ». Symbiose du vaudou et du catholicisme à Haïti, pp.65-76.
[5] Verschueren, J., Le culte du vaudoux en Haïti, p.177.

viernes, septiembre 23, 2011

MI SUEÑO DE Haití

MI SUEÑO DE Haití

“Me preguntan por el país que sueño o que deseo.
Y debo decir que mi deseo es que en Haití el hombre y la mujer sean respetados.
El ser humano es lo más hermoso que Dios ha hecho.
El ser humano es de la belleza y de la bondad de Dios.
Quiero que en mi patria desde que un ser humano es concebido en el vientre de una mujer, hasta que llega a la ancianidad, sea respetado y valorado.
De cualquier condición social, de cualquier pensamiento político, de cualquier credo religioso, todos merecen nuestro respeto.
Quiero que en mi país todos vivan con dignidad.
La lucha contra la miseria es una tarea de la cual nadie puede sentirse excluído.
Quiero que en Haití no haya más miseria para los pobres.
Que cada niño tenga una escuela donde estudiar.
Que los enfermos puedan acceder fácilmente a la salud.
Que cada jefe de hogar tenga un trabajo estable y que le permita alimentar a su familia.
Y que cada familia pueda habitar en una casa digna donde pueda reunirse a comer, a jugar, y a amarse entrañablemente.
Quiero un país donde reine la solidaridad.Muchas veces antes las distintas catástrofes que el país ha debido enfrentar, se ha demostrado la generosidad y la nobleza de nuestro pueblo.
No es necesario que los terremotos solamente vengan a unir a los haitianos.
Creo que quienes poseen más riquezas deben apoyar y ayudara quienes menos poseen.
Creo que los más fuertes no pueden desentenderse de los más débiles.
Y que los sabios deben responsabilizarse de los que permanecen en la ignorancia.
La solidaridad es un imperativo urgente para nosotros.
Haití debe desterrar los egoísmos y ambiciones para convertirse en una patria solidaria.
Quiero un país donde se pueda vivir el amor.
¡Esto es fundamental!
Nada sacamos con mejorar los índices económicos o con levantar grandes industrias y edificios, si no crecemos en nuestra capacidad de amar.
Los jóvenes no nos perdonarían esa falta.
Pido y ruego que se escuche a los jóvenes y se les responda como ellos se merecen.
La juventud es nuestra fuerza más hermosa.
Ellos tienen el derecho a ser amados.
Y tienen la responsabilidad de aprender a amar de un modo limpio y abierto.
Pido y ruego que la sociedad entera ponga su atención en los jóvenes, pero de un modo especial; eso se lo pido y ruego a las familias.
¡No abandonen a los jóvenes!
Escúchenlos, miren sus virtudes antes que sus defectos, muéstrenles con sus testimonios un estilo de vivir entusiasmante.
Y por último, quiero para mi patria lo más sagrado que yo puedo decir: que vuelva su mirada hacia el Señor.
Un país fraterno sólo es posible cuando se reconoce la paternidadbondadosa de nuestro Dios.
He dedicado mi vida a esa tarea: que los hombres y mujeres de mi tierra conozcan al Dios vivo y verdadero, que se dejen amar por Él y que lo amen con todo el corazón.
Quiero que mi patria escuche la Buena Noticia del Evangelio de Jesucristo, que tanto consuelo y esperanza trae para todos.
Este es mi sueño para Haití y creo que con la ayuda de María, ese sueño es posible convertirlo en realidad”.

viernes, agosto 05, 2011

Paz


Una mirada multidimencional sobre el Vodú haitiano

Prefacio

El universo vodú haitiano como religión popular y como fundamento cultural parece haber desaparecido con la introducción de las grandes religiones mundiales en ese país llamado Haití. Notable permanencia: verdad es que el panteón está marcado por una indiscutible plasticidad pero ésta no es necesariamente el efecto del desgaste o de una desaparición progresiva. Sin embargo, una mirada antropológica atenta puede descubrir la presencia de antiguos dioses o loas en todas partes. “¿Cuál es el papel que desempeña el vodú en la cultura haitiana?” se pueden preguntar algunos. Este trabajo intenta aportar elementos de respuestas a esta pregunta fundamental e ingenua, basando en investigaciones ya realizadas por distintos autores.
De una forma muy concreta y de acuerdo a los sacerdotes vodú, se puede decir que la religión popular haitiana o sea el vodú haitiano es también una gran filosofía que plantea preguntas profundas y sabe dar respuestas sutiles que no son extrañas a nuestra propia capacidad de conceptualización y simbolización. En este trabajo se llegará a conocer el papel que le Vodú desempeña en la economía interna de las familias o de las regiones. Los dioses o loas ocupan su lugar en configuraciones políticas muy elaboradas. La historia de algunos es también la historia del país. Desde el punto humano, lo que apasionará en este trabajo, será el ardor con el cual, sin hacer por supuesto la apología del vodú, se esfuerza en definir su significado profundo como lenguaje propio de un pueblo, colocado en tales condiciones históricas, económicas y sociales que no podría sobrevivir más que encontrando él mismo su propia respuesta, más que afirmándose en sus propios modos originales de existir.
Este reflexion recoloca el vodú en la historia del pueblo haitiano, como un componente importante y central de su construcción social. Sin duda alguna, el vodú es una religión popular, lo que algunos parecen haber olvidado, tanto por razones sociales como religiosas o hasta políticas. Ahora bien, toda religión es expresión colectiva, fruto, en sus componentes, de creencias, de ritos, de ética y organización, de sociedades precisas y particulares.
La historia misma de la sociedad haitiana es, pues, a la vez el receptáculo y el lugar de intervención del vodú como religión. Desde el inicio, el Vodú ha sido la religión de los oprimidos. No sólo fue una forma de auto-protección de los esclavos, en referencia con sus orígenes africanos, sino se afirma también con la expresión cultural más profunda de resistencias, verdadera respiración de la criatura oprimida.
En este sentido, Fridolin Saint-Louis diría que el vodú es la manifestación de una sociedad bloqueada. Hoy día aún vive en una media-clandestinidad, aunque recibió un reconocimiento constitucional. Siempre hace parte del “no dicho” en el discurso público de la mayoría de la población, aunque siendo muy presente al nivel de las representaciones y prácticas. Pero al mismo tiempo, no se puede olvidar que ha sido también portador de resistencias contra la esclavitud y contra todo lo que fue, en la historia, el sistema económico de explotación del negro.
No es, pues, fácil distinguir todas las funciones desempeñadas por el vodú a lo largo de la historia haitiana, porque es, a la vez, protestación y expresión festiva, exaltación simbólica del mundo de la naturaleza y acción mágica para contrarrestar los efectos, factor de identidad y de poder social. Es decir que todo análisis del vodú es necesariamente un viaje al corazón de la sociedad.
La reflexión que comienza aqui nos invita a pensar al futuro. ¿Un desbloqueo de la sociedad haitiana significará la desaparición del vodú? ¿Una inserción más grande de la cultura en la modernidad tendría como consecuencia la eliminación de sus funciones sociales? ¿Se encontrará, en sus valores, una fuerza para impugnar la mundialización neoliberal, al nivel de la cultura y de ética? Es posible, sobre la base de una sociología de las religiones, emitiendo ciertas hipótesis.
Aunque el vodú posee características propias y poco compatibles con otras situaciones, se alza sin embargo de constantes sociales de todas las realidades culturales. La interpretación que aquí se da del vodú no es tradicional; se lo presenta como una visión original del mundo y como el esfuerzo de un pueblo para afirmarse contra las condiciones dramáticas de su historia, que lo han hecho pasar de la esclavitud y de la dominación extranjera al subdesarrollo y a la dictadura política. Y esta interpretación ve el vodú como el más elocuente grito de rebelión y alegato a favor de un pueblo oprimido.
El vodú, de una forma u otra, proporciona una idea del ser humano y del mundo; puede hasta aportar un sentido a la vida. Es decir, el vodú proporciona una forma de estar en el mundo. Esta forma de estar en el mundo puede ayudar a entender por qué el vodú permanece todavía en la cultura haitiana donde ha sufrido y resistido a tantas persecuciones crueles, matanzas y prejuicios destructivos.
El vodú no es solamente la religión popular entre otras y un rasgo de la cultura dentro del país, sino que es, sobre todo, una actitud vital, una manera de estar ante la vida. Por ello, el aprendiz comienza su iniciación como adepto vodú cuando cambia su actitud ante sí mismo y ante su circunstancia para pensarse y pensar lo que le rodea de manera personal. Eso nos lleva también a pensar que el vodú es una filosofía. Es decir, el vodú sigue diciendo al Haitiano algo que alumbre en la aventura del vivir.



INTRODUCCIÓN

Hasta ahora la educación nos enseña, los haitianos, a dar la espalda a nuestro Vodú; se podría exagerar un poco para decir a nuestra propia cultura. ¿Cómo es eso posible? A decir la verdad, casi toda la sociedad haitiana, sobre todo la clase intelectual y una buena parte de los artistas de la música haitiana, está desgarrada por esta misma pregunta.
El vodú controla la mayor parte (aproximadamente el noventa por ciento, dice Jean Fils-Aimé) de la población haitiana ; quiéralo o no, cada haitiano lleva su impronta. Algunos han roto pura y simplemente con él. Pero ¿eso basta? Para nosotros, una crítica eficaz del vodú en Haití debe ser dialéctica: debe manifestarse en un movimiento de retorno hacia nuestra propia cultura, hacia nuestros propios orígenes, y en un movimiento de recuperación del sentido verdadero del vodú. Justamente, el trabajo que emprendemos o seguimos aquí quisiera ser el testimonio de un conflicto personal. Pero desearíamos, al mismo tiempo, que este trabajo pudiera aportar una ayuda, aunque fuese débil, al combate haitiano actual. En efecto toda transformación de la sociedad haitiana debe tomar en cuenta al Vodú y al Cristianismo. Porque las sombras de las iglesias y los templos del Vodú cubren los campos haitianos.
Muchas otras investigaciones sobre la vida religiosa y cultural haitiana están en camino. La nuestra echará solamente una mirada atenta sobre los impactos del Vodú y sobre unos aspectos de los problemas que entrañan su presencia en las masas populares. Nuestros análisis están lejos de ser exhaustivos, dado que no hemos podido realizar en Haití una investigación en el terreno. Pero más aún en Haití, el sistema de educación no permite frecuentar con libertad los templos del Vodú, ya que pesa sobre ellos una interdicción tanto de la Iglesia católica como de las iglesias protestantes.
Pues, el estudio del vodú será en este trabajo una forma de penetrar mejor el alma haitiana y de comprender mejor sus aspiraciones con respecto al vodú como religión y como rasgo cultural del pueblo haitiano. Pero el hecho de privilegiar esta forma no quiere decir necesariamente que sea la única aproximación válida y que el examen de otros aspectos de la cultura no sea necesario.
Ahora bien, ¿qué encontramos en Haití en relación al vodú? Templos, un clero organizado, un ritual relativamente complicado, danzas y ritmos eruditos o mejor sofisticados. A pesar de la extracción bruta, violenta de su lugar social, los esclavos han podido, en la tierra de exilio, reconstituir en parte los ambientes en los cuales ellos habían sido criados.
La historia de Haití es coexistente y estrechamente ligada a la de su encuentro con el catolicismo. Esta historia fue desplegada en un contexto de esclavitud y liberación. La conquista de la independencia (el 1ro. de enero de 1804) no ha puesto fin a la sed de libertad del Haitiano, ya que en el sistema anti-esclavista ha surgido rápidamente un régimen neo-colonialista. Como en el tiempo de la esclavitud, y más todavía en nuestros días, el evangelio encuentra el hombre en su proyecto de liberación.
La historia del catolicismo en Haití no es separable de su confrontación con el vodú como religión tradicional haitiana. Desde su primer encuentro, estos dos sistemas religiosos han coexistido de manera tanto conflictiva como pacífica en el mismo pueblo, en la misma persona y se han penetrado mutuamente. De tal surte que no se entiende el vodú sin el catolicismo, ni el catolicismo haitiano sin el vodú.
Más que nunca, hoy el diálogo es muy importante. Ya han pasado unos decenios desde que el tiempo de la concertación ha llegado, el tiempo de echarle una mirada crítica tanto sobre el vodú como sobre su percepción por el cristianismo y los observadores, en vista de un diálogo más fructuoso y de una conversación más profunda con el Haitiano. Para los teólogos contemporáneos, no hay duda ninguna de que el vodú desempeña un papel de primer plano en la búsqueda de una respuesta a la pregunta por el sentido de la vida y que en consecuencia expresa un rasgo fundamental del alma haitiana. La evangelización del vodú es una urgencia cada vez más presente y urgente; cierto, pero los evangelizadores no pueden otra vez más negar ni desatender de escuchar al vodú que reúne o engloba la mayoría de los fieles católicos.
El estudio será en este trabajo una manera de penetrar mejor el alma haitiana y de estudiar su sentido profundo y verdadero. Aunque las cuatro secciones son concebidas para formar un todo orgánico, se puede ver en el trabajo dos grandes partes cuyo contenido determina el método. La primera parte, es decir, las primeras dos secciones, se dedicará a penetrar el vodú, definirlo y situarlo en la cultura haitiana. Serán estudiados sus ritos, su impacto social y las huellas del Espíritu en su seno. Se tratará de comprender la lógica intrínseca del vodú haitiano y su significación para sus adeptos sin buscar a criticarlo. Eso supone además de la consulta de documentos (libros, películas, estadísticas, arte, literatura) llamada observación documentaria, el recurso a la observación directa que hemos tenido, entre otras, a través de entrevistas y la observación de algunas ceremonias de vodú. Además se dejará un espacio para los trabajos de los especialistas de las ciencias humanas y los que han dado sobre el vodú informaciones irreemplazables y decisivas para la comprensión y la aprehensión tanto del concepto como la realidad del vodú haitiano.
La segunda parte, es decir, las dos últimas secciones, se dedicará al estudio crítico del vodú, en el discernimiento tanto de sus resistencias como sus disposiciones al diálogo y a la evangelización. Este paso crítico tendrá como punto de partida la fe y como reja o eje central los evangelios (la Biblia). Es decir, desde una postura de vista cristiana nos preguntamos por la urgencia de reconciliar el cristianismo y el vodú, y qué significa tal reconciliación tanto para el vodú como para el cristianismo.
En otras palabras, ¿en qué consistirá el contenido del trabajo? Quizás en nada mayor que intentar dar una respuesta a estas tres preguntas fundamentales: ¿Cuáles son los supuestos filosóficos del vodú haitiano? ¿Cuáles son las características del vodú?, y por último, ¿Cuáles son los principales significados del ritual vodú? Esto nos conducirá hacia el intento de percibir el vodú en el devenir de una posible teología haitiana.
Todos los pueblos tienen sus costumbres, tradiciones y maneras de percibir y de enfrentar la vida, son parte decisiva de su cultura e identidad. Pues es normal y aún deseable que el pueblo haitiano tenga la suya. La actitud de desconfianza e incluso hastío o disgusto cede a una curiosidad que, poco a poco, se transforma en simpatía indulgente. Pero, los prejuicios están tenaces. Solo la etnografía, explicando la verdadera naturaleza del vodú y echando sobre los hechos su luz fría, alumbrará las zonas de sombra que rodean esta religión-cultura y disiparán las pesadillas que ella inspira todavía a mucha gente mal informada.


SECCIÓN I

Breve Consideración global para un diálogo con el vodú
Es cierto que, desde el tiempo de la colonia, el vodú hace eco a la lucha de los esclavos para salvaguardar su integridad personal, cultural y social. Se trata también tanto de la búsqueda de su identidad como de su esfuerzo de adaptación. En su contacto con la cultura dominante, no sólo se deshace de algunos de sus características, sino también adquiere o recibe nuevos elementos de esa misma cultura dominante, sea para llenar el vacío por la renuncia que se le imponía, sea para reforzar su posición e incrementar su prestigio. Ahora bien, el catolicismo se presenta en todo caso como un campo ideal para las imitaciones más significativas. El vodú haitiano llevará, pues, siempre la marca del catolicismo con lo cual siempre ha cohabitado. Por ello, conviene sobre todo buscar a entender bien esta religión-cultura observándola desde un ángulo más revelador.
1. Tentativas de una definición del vodú
Esta breve reflexión sobre la definición del vodú no pretende remitir al vodú original tal como se practicaba en las diferentes regiones de África antes de su trasplantación en Haití. Este trabajo fue hecho ya por otros autores, como Jean Price-Mars, Ainsi parla l´oncle ; L. Desquiron, Racine du vaudou . Se trata de sacar a la luz algunas características esenciales que son unas pistas que se mostrarán indispensables en cualquier aproximación válida al vodú.
La palabra vodú evoca ideas muy diferentes y dispares, porque la percepción que tenemos de él difiere dependiente de las regiones del país, a experiencias personales y en función de informes (con frecuencia contradictorios) de los etnógrafos. En este sentido, el etnólogo francés Afred Métraux define así este fenómeno religioso:”Un conjunto de ritos y creencias de origen africano que, muy entremezclados con las prácticas católicas, conforman la religión de la mayoría del campesinado y del proletariado urbano de la República negra de Haití. Sus discípulos le piden aquello que los hombres siempre han esperado de la religión: remedios para sus males, la satisfacción de sus necesidades y la esperanza de sobrevivir” .
También las discusiones sobre el vodú toman, algunas veces, la forma de diálogos de sordos, sin que los interlocutores se den cuenta. Por eso, es importante aquí de precisar bien el sentido de este término que servirá de piedra angular a todo análisis socio-fenomenológico y teológico que va a seguir. Esta reflexión se propone, pues, una delimitación del campo del vodú, una primera estimación de lo que es. En realidad, se trata de materiales destinados a facilitar una mejor comprensión de la autenticidad del vodú haitiano.
1.1. ¿Dónde buscar la definición del vodú?
¿Dónde buscar la definición del vodú? ¿En los testimonios de sus sacerdotes? ¿A través del comportamiento de sus adeptos? ¿En las teorías de los etnólogos? ¿En los libros o en las experiencias? ¿En todo eso o más allá de todo eso? A menudo, en lo que concierne el vodú, el investigador tiene la impresión de navegar en un mar de ignorancia donde el avanza a ciegas, a pesar de múltiples faros proyectados sobre el fenómeno. Estudiar el sentido profundo y verdadero del vodú viene a ser como buscar una aguja en un almiar, ya que sus manifestaciones son tan diversas, ambivalentes y ambiguas. A pesar de los esfuerzos de los investigadores, el vodú parece quedarse cubierto, tapado del velo impermeable de los malentendidos, de los estereotipos y de los prejuicios. Hasta tal punto que ya no es posible para algunos definirlo porque no es lo que es realmente. De ahí, a identificarlo con su contrario es un paso que se puede dar más fácilmente. Sin embargo, no conviene renunciar a todo esfuerzo de levantar el velo sobre el vodú. Hay que buscar a entender bien su realidad para estar en condición de hacerle frente, porque la confusión creada por la mentira, las falsas percepciones y las ilusiones, nos hace incapaces de formarnos un juicio sano y correcto sobre la realidad del Vodú.
1.2. ¿El vodú, una Hechicería?
La tendencia de asimilar el vodú a la hechicería es más frecuente en los protestantes hostiles a toda expresión cultural de la fe y que profesa una religión más bien desencarnada. Aunque cada vez menos, un cierto número de pastores católicos comparten esta tendencia todavía influenciados por la idea vehiculada por las campañas anti-supersticiosas de los años 1939 a 1942. Se la encuentra expresada finalmente bajo forma de convicción profunda de muchos extranjeros mal informados o poco respetuosos de la cultura de los pueblos autóctonos y que encuentran como sospechoso lo mínimo de las costumbres que se difieren un poco de las estructuras y prototipos europeos. Sin embargo, muchos autores, incluyendo sacerdotes y pastores, han denunciado el reduccionismo de una tal concepción del vodú.
Muchos son los autores haitianos y extranjeros que hacen del vodú una superstición más o menos ingenua, o más o menos peligrosa entretenida por prácticas de hechicería y de magia. Pero, en realidad el vodú no es eso. Sin embargo, “la lógica intrínseca del vodú no es en sí compatible ni con la hechicería ni con la magia” . El vodú en cuanto tal, no es ni lo uno ni lo otro. Pues, sobre la base de excelentes trabajos de búsqueda sobre la cuestión, se puede afirmar que el vodú haitiano no sólo se distingue de la hechicería sino la rechaza y la combate.
1.3. ¿El vodú, una pura magia?
Desde 1948, Verschueren invitó a “distinguir cuidosamente la magia del culto” . Porque el fin del culto es honrar los espíritus, sin embargo la magia busca más bien a someterlos a la voluntad del hombre. Según esta distinción no podemos decir que el vodú está exento de la magia. Es también el punto de vista de Salgado quien define la magia como un conjunto de ritos que pretenden a “domesticar las fuerzas superiores” ; mientras que Métraux propone matices que vale la pena no ignorar: según él, “no se ha de restringir o reducir el tema de la magia a la magia negra o hechicería” .
De manera general, de la magia, comúnmente llamada negra, se puede entender que se usa siempre para la satisfacción personal y para perjudicar al otro. Sin embargo, el elemento esencial del vodú no es la satisfacción de necesidades individuales y personales, sino la manifestación del alma religiosa y sobre todo cultural de toda una colectividad. Pero, eso no significa que esté excluida la posibilidad de que individuos particulares puedan participar en celebraciones de vodú con intenciones mágicas. Eso viene de la dificultad de establecer- en la práctica de la gran mayoría de adeptos de cualquier sistema religioso- una línea de demarcación precisa entre la actitud mágica y la religiosa. Que el practicante vodú sea propenso a comportamiento mágico no significa necesariamente que el vodú se reduce a la magia, ni sobre todo a la magia negra. Al contrario, una de sus funciones es la de proteger sus adeptos contra la magia .
Estas distinciones no significan, empero, que se pretenda hallar el culto del vodú en Haití en toda su pureza, libre de hechicería y magia. Por otra parte, “el vodú puro no existe en el sentido de que no existe ninguna religión pura” . Su culto se halla desgraciadamente mezclado con supersticiones de toda clase, hoy día. Pero desafortunadamente, con frecuencia, lo que se dice del vodú no es más que lo que observadores demasiado superficiales han recordado de sus deformaciones.
1.4. Lo que es en realidad
Ciertamente no es cuestión de formular o sostener una definición a priori del vodú, sino proponer indicaciones de orden general sobre su naturaleza, su significado y su vocación. Indicaciones preparatorias para el análisis histórico-sociológico y fenomenológico que tendría como objetivo hacer captar su esencia, darse cuenta de su impacto sobre la sociedad haitiana y sacar a la luz su situación en relación con la Iglesia y la fe cristiana.
Por cierto, no existe una definición rigurosa, exhaustiva del vodú, por la razón misma de la gran variedad de sus ritos, también de su fuerte tendencia de adaptarse a coyunturas y situaciones nuevas. Pero, eso no impide que, en una primera aproximación, se afirme que el vodú propiamente dicho consiste en cultivar una relación de amistad con los genios y de harmonía con la naturaleza, el medio ambiente y el entorno.
La palabra vodun, en el idioma del Fon de Dahomey, designa los espíritus de los antepasados o Loas . Según una larga tradición que remite a la concepción del Dahomey de la divinidad, los loas son los que aseguran la mediación entre los humanos y el Ser supremo, a la vez inmanente y trascendente, príncipe y fin de la creación; mas, demasiado lejano de los hombres para que éstos puedan comunicar con él o encontrarlo directamente . En este sentido, el vodú es “una doctrina del espíritu y de la intuición” , una reminiscencia de orígenes. No hay un pueblo que haya roto completamente con los momentos más importantes de sus orígenes.
Vehículo de la memoria de un pueblo, el “vodú tiene una misión que cumplir en el mundo. Vehículo entre las creencias y la religión moderna, desempeña un papel de catalizador: en efecto, el loa hace participar el hombre en la fuerza cósmica” . He aquí el porqué es objeto de un culto.
En su evolución, el vodú confronta los valores legados por los antepasados con los en vigor en la sociedad actual para llegar a una cierta combinación o compromiso. Es en este sentido que se puede comprender, en el marco religioso, la integración progresiva de los ritos católicos y la adaptación de accesorio más modernizado.

2. Pistas para una evaluación crítica del vodú
Aquí, no nos proponemos hacer una larga investigación a través de la teología de las religiones, lo cual pueda parecer superfluo en el contexto de una interpretación teológica del vodú. Sólo queremos mostrar cómo el vodú no se opone al catolicismo en su totalidad.
El problema de la validez del vodú no sonaría nuevo a los oídos de la teología de las religiones. Sin embargo, es un problema nuevo, porque nadie nunca ha aplicado de manera sistemática al vodú el método de la teología de las religiones. Los autores se interesan ante todo por las grandes religiones. No obstante, se puede decir que el vodú está implicado indirectamente, porque se refieren explícitamente a las culturas africanas o más bien a tradiciones orales. Asimismo, la exhortación “Ecclesia in Africa” fomenta el diálogo con las religiones tradicionales africanas. Además, durante su viaje, el Papa Juan Pablo II reafirmó a los representantes del vodú este deseo de un diálogo fructífero y respetuoso que le Concilio Vaticano II querría emprender con las diversas tradiciones religiosas . En esta línea, el Consejo de presidencia del jubileo del año 2000 no excluyó en absoluto las religiones tradicionales como objeto de la teología de las religiones.
Propiamente dicho, el vodú haitiano no se coloca como una religión no-cristiana frente al cristianismo. De la coyuntura histórica, sus adeptos más bien han heredado de él la tendencia de una prolongación del cristianismo. Al contrario, el cristianismo es vivido por ellos como parte integral del vodú. Eso da al vodú una situación especial que hace que ninguna de las interpretaciones teológicas pueda ser aplicada sin reservas.
Sin embargo, los teólogos de la religión admiten que el ser humano tiene un primer contacto con el Absoluto o el Trascendente en su propia tradición religiosa mucho antes de entender el mensaje cristiano. De hecho, un estudio introspectivo real y serio de esta tradición se vuelve indispensable para comprender la relación que este individuo tendrá con el cristianismo . Porque abrirse a una nueva religión, como el cristianismo, no implica hacer tabula rasa de todo lo que creía y practicaba anteriormente. Así que el vodú será siempre presente hasta cierto grado en el universo de la fe cristiana en Haití. Será siempre una fuente de cuestionamiento para una teología liberadora de la inculturación, como primera expresión del sentimiento religioso y punto de referencia de todas las manifestaciones culturales. Es decir, el vodú contiene valores evangélicos que merecen ser reconocidos por el cristianismo.
Este movimiento del alma hacia Dios se verifica en la experiencia fundamental común de las grandes religiones del mundo: budismo, hinduismo, Islam, y las religiones tradicionales africanas. Que el vodú sea una expresión legítima, eso se transparenta en su filosofía y en el sentimiento religioso de sus fieles. Este sentimiento religioso se manifiesta en creencias y actitudes.
2.1. Las operaciones discretas del Espíritu en el vodú
A primera vista, el Espíritu es ausente en el vodú. Nunca es evocado ni invocado. Parece estar eclipsado por los espíritus. Sin embargo, ¿estos espíritus no significan una tentativa de captar la esencia del Espíritu, una intuición de la diversidad de sus manifestaciones y sus dones? O sea, ¿todo lo que es bueno en el vodú no viene del Espíritu? Si la Iglesia reconoce, en los valores culturales, los rasgos de la imagen auténtica del hombre revelado en Cristo, ¿cómo no ver al mismo tiempo realizaciones discretas y concretas del Espíritu? Múltiples son estas realizaciones.
2.2. Fe en Dios y sentido de la creación
El adepto vodú cree en un solo Dios Todo-poderoso: Granmèt la (el Gran Amo) que creó el universo y lo rige. Él es el autor y da sentido a la vida. Pero, después de haber creado todo, se retira de la esfera del mundo para permitir que los humanos organicen la vida en la tierra. Se podría encontrar en el mito vodú de la creación bases sólidas para una teología de la liberación en la co-responsabilidad. La noción de Dios remite ante todo “al sentido total y al esfuerzo de realización total de la existencia humana” . Aunque se admite la existencia de espíritus segundarios dotados de algún poder, el Ser Supremo permanece siempre como el poder englobante y el último recurso.
2.3. Encuentro del catolicismo y el vodú
Esta cohabitación es pacífica o violenta dependiendo de las personas y del período histórico a lo cual se refiere. De hecho, la cohabitación pacífica es la fórmula deseada por los dirigentes del vodú. Desean ser libres en sus sacrificios a los loas sin, por esto, romper la buena relación con la Iglesia católica. Por naturaleza y en su vocación, el vodú busca conciliar hasta cosas que parecen ser las más conflictivas. Lo curioso es que casi todas las investigaciones relevantes llegan a la misma conclusión: el catolicismo sirve de vehículo al servicio de los loas. Cuatro ejemplos bastarán para mostrarlo: el acercamiento entre los santos y los loas, la adopción del calendario de las fiestas anuales del cristianismo, el papel del “pè-savann” (sacerdote-sabana), la recuperación de los sacramentos.
2.3.1. Acercamiento entre santos y loas
Una de las grandes necesidades del vodú a lo largo de su evolución era la de una estampería y una estatuaría para vehicular el pensamiento religioso. El vodú necesita imágenes. Al no disponer de representaciones propias, se sirve de imágenes católicas para representar sus espíritus. Pues, basta el menor detalle común entre la historia o el comportamiento de un genio del vodú y los de un santo católico para justificar el acercamiento. Dicho de otro modo, se constata en el vodú un amplio movimiento de apropiación por la reinterpretación de la iconografía cristiano.



2.3.2. Las fiestas anuales
Las grandes fiestas importantes del vodú se celebran según el calendario cristiano. Casi no existen fiestas cristianas que no hayan su homólogo en el vodú. Bastan, como justificación, estas indicaciones de la obra de J. Verschueren .
 Las iniciaciones se hacen durante el tiempo de Pentecostés;
 Las fiestas de las fuerzas naturales se celebran en la vigilia de la navidad;
 Los mellizos se celebran al día de la Navidad;
 La fiesta de los “Guédé” cae el dos de noviembre;
 El dueño de las aguas, ”Damballah” se celebra el día de los Reyes; el día de la asunción da lugar a una fiesta en honor de los antepasados y los loas protectores del santuario vodú;
Además de las imágenes de los santos y las fiestas, el vodú hereda del catolicismo otros usos como las letanías y oraciones como el Ave, el Páter y el Credo; también objetos como crucifijo, rosario, cirio y escapulario .

2.3.3. Pè-savann
A finales del XIX, la oposición de la Iglesia dio el nacimiento, en el vodú, a un fenómeno muy importante: el del “pè-savann” (sacerdote-sabana o del campo), persona-vínculo entre los dos sistemas de fe. Es alguien bastante informado de los ritos católicos y cuyo papel era representar la Iglesia. L. Demangles hace remontarse la aparición del “pè-savann” al período impropiamente calificado de cisma entre el Estado haitiano y la Iglesia Roma (1804-1860). Al no disponer de sacerdotes, los primeros presidentes de Haití confiaron el ministerio eclesiástico a gente que no tenía formación adecuada (estos son los llamados Pè-savann) y que no dudó en vender sus servicios a los “houngans” (sacerdotes vodú). Una vez restablecidas las relaciones por el concordato de 1860, los pè-savann perdieron su función y pasaron definitivamente a los templos vodú .
En ciertas ceremonias importantes, le toca al “pè-savann” ejecutar las oraciones y cánticos tomados de la celebración católica, de hacer la rociada o aspersión de agua bendita en los ritos bautismales. Se trata de ritos de entrada que el conjunto, realizado bajo el nombre de acción de gracia, tiene como objetivo de honrar a Dios antes de invocar a los espíritus de África. Con eso, se quiere, pues, mostrar a los practicantes que no se honra los genios africanos antes de haber honrado u homenajeado a Dios, dueño del universo y de los santos. El oficiante, con una vela encendida en mano, recita el Páter, el Ave y el Credo, poniéndose de rodillas con toda la asistencia. Después, el “pè-savann” canta diversos himnos, repetidos por la asamblea. Todo termina por una adoración o cántico de glorificación. En este momento el “houngan” entra en función y los cantos se vuelven más africanos .
El “pè-savann” simboliza en persona el acuerdo de la Iglesia católica, un acuerdo que no existe en la práctica. Su función no era más que simbólica y representativa; no es, pues, ni efectiva ni esencial, sino segundaria. Hasta una cierta época, fue en medio urbano que la influencia de la Iglesia ha sido más grande. Hay que decir también que, aun en los “hounforts” urbanos, los “Pè-savann” pierden cada vez más su importancia.
2.3.4. Los sacramentos
La tendencia del Vodú a incorporar los ritos católicos alcanza su máxima expresión en la utilización de los sacramentos. Primero, el bautismo católico abre la puerta al vodú. Es la primera condición que el “houngan” pide a aquel que se quiera iniciar. Segundo, es una práctica muy común de hacer bendecir casas, jardines, animales y tambores por el “pè-savann”. Ahora bien, a esta bendición le llaman “bautismo”. Asimismo, el sacramento de la Eucaristía es muy importante para los adeptos vodú. Ordinariamente, hacen seguir la primera comunión de un rito vodú llamado “maje Lezany” (comida de los ángeles) que la prolonga y que celebra el acceso del niño iniciado a una etapa superior en su consagración a los loas. En efecto, si el bautismo católico es un pre-requisito a la iniciación vodú, la primera comunión puede abrir la puerta a una relación más íntima de la persona con su loa protector. Algunos loas se consideran como católicos y sienten, algunas veces, la necesidad de comulgar a través de sus protegidos.


SECCIÓN II


El lugar del vodú en la cultura haitiana

Si la cultura es una noción que engloba a la vez las creencias, el arte, las costumbres y toda disposición o uso adquirido por el hombre viviendo en sociedad, entonces la cuestión referida a la importancia del vodú en la cultura haitiana es pertinente para nuestro proceso.
Los estudios realizados sobre el vodú haitiano nos permiten poner de manifiesto dos grandes corrientes de pensamientos que se oponen una a otra y una tercera vía que esboza una síntesis, y hasta una reconciliación de dichas corrientes de pensamientos antagonistas.
La primera corriente de pensamiento es la que ve al vodú haitiano como una religión. Nosotros la llamamos escuela religiosa. Esta escuela considera el vodú no sólo como una religión de una gran importancia para el pueblo haitiano, sino también como la religión de la mayoría haitiana. A este propósito, el gobierno de Jean-Bertrand Aristide publicó un decreto presidencial fechado del 4 de abril de 2003 con el fin de elevar el vodú al rango de religión igual al catolicismo y al protestante.
Paralelamente a la primera, se distingue otra corriente de pensamiento concerniente al vodú haitiano. En esta corriente, el vodú no es tratado o abordado como una religión sino más bien como un rasgo distintivo e importante de la cultura haitiana. La llamamos escuela cultural del vodú. Según los defensores de esta escuela, el vodú es rotundamente el modo de ser del Haitiano en el mundo. Esta escuela tuvo un auge o una expansión particular en los años 1930 y no ha cesado desde entonces de reclutar discípulos cada vez más numerosos. De tal suerte que aún hoy día, se impone en el paisaje de los teóricos científicos sobre el vodú haitiano.
Por fin, entre las dos escuelas de pensamiento, existe una tercera vía. Ella quiere una síntesis, y hasta una reconciliación entre las dos escuelas en cuestión. La llamamos vía religioso-cultural. Ahí, los autores pasan indiferentes y a veces insensiblemente de la percepción religiosa a la percepción cultural del vodú o viceversa.
1. La escuela religiosa: Del vodú como religión del pueblo haitiano
El argumento de esta dicha escuela religiosa del vodú se fundamenta sobre los siguientes cinco argumentos:
1.1. El argumento de las creencias
En la introducción de su obra maestra, que es considerado como un clásico en lo que concierne los estudios sobre el vodú haitiano, el etnólogo francés del siglo pasado, Alfred Métraux, trata el vodú claramente como religión. Para él, el vodú es “un conjunto de creencias y ritos de origen africana que, muy entremezclados con las prácticas católicas, constituyen la religión de la gran mayoría del campesinado y del proletariado urbano de la república negra de Haití” .
Para los teóricos de la escuela religiosa, el vodú es una religión porque encierra un conjunto de creencias y ritos en lo que concierne la divinidad, el más-allá, etc. En la base del sistema voduista se encuentra la primacía de la interdependencia entre la naturaleza del hombre y el mundo sobrenatural de los loas. Éstos son ciertamente caprichosos pero no son en absoluto silenciosos. Al contrario, hablan de muchas maneras y repetidamente.
Todos los sectores de la esfera humana están influenciados o potencialmente influenciable por los espíritus. Es decir, los loas establecen una red de correspondencia entre la actividad humana (la agricultura, la guerra, el amor, etc.) y diversos aspectos del mundo natural. Estructuran el espacio y el tiempo, se encargan de la existencia del individuo del nacimiento hasta la muerte, como si sólo la escucha asidua de sus mensajes le pudiera permitir conocer y realizar su destino . Ofrecen un mundo de clasificación en diferentes dominios tanto del universo como de la vida social. El orden y el desorden, la vida y la muerte, el bien y el mal, los acontecimientos afortunados y desafortunados están puestos en un campo de significado gracias a los loas, que hacen que nada puede parecer absurdo al individuo .
1.2. El argumento de la divinidad
Habría que esperar hasta el comienzo del siglo XX, o sea en 1911, más precisamente, gracias a los trabajos de M. A. Le Hérissé para derivar etimológicamente la palabra vodú del concepto Dahomey vodum . En Benín, por ejemplo, la palabra vodum significa espíritu o poder invisible. Este poder invisible tiene la capacidad de intervenir en cualquier momento en la esfera de la vida de los seres humanos. En este sentido, hablarán de los loas. Dado el gran número de loas encontrados en el vodú, fue considerado, durante mucho tiempo, como una religión animista, politeísta y también sincrética. Sin embargo, hoy día casi nadie cree que el vodú es una religión politeísta. Los estudios de L. Hubron y de Lamartine Petit-Monsieur han establecido que el vodú es una religión monoteísta . En este sentido, un dicho fon lanza una seria advertencia: vodû e gni Mahounou. Mahou ouè do vodû .
Cada loa está vinculado con un dominio de la naturaleza (el aire, la tierra, el agua o el fuego), con árboles o plantas, con comportamientos humanos, colores y ritos particulares. Es lo que permite a los voduistas identificarlos o distinguirlos para después dirigirse a uno o varios de ellos .
En el universo vodú, Dios hace figura de providencia, de destino, incluso la fatalidad; es decir, de todo lo que es ineludible, inevitable e implacable. El Gran Mèt (Dios) como los voduistas le llaman es aquel que marca los límites del poder de los loas. Es también el símbolo del Todopoderoso y Omnisciente. Es por eso, cualquier cosa que haga el Haitiano, se toma la molestia de introducir su postura existencial: si Dye vle (si Dios quiere). Es una forma, para el Haitiano, de marcar los límites del poder humano y del poder de los loas con respecto al destino ineludible y absoluto, o en comparación con la omnipotencia del Gran Mèt.
1.3. El argumento del ritual
El vodú es considerado como una religión porque conlleva o encierra un conjunto de actos o de ceremonias por los cuales el individuo entra en relación con lo divino. Esos actos o ceremonias están agrupados dentro de lo que se llama el ritual. Reúne todo lo que el voduista percibe que puede establecer una relación entre el humano y el divino. Está compuesto, pues, de la oración, las ofrendas, la música, las ceremonias comúnmente llamadas servicios, los cultos, etc.
Abandonado a sí mismo, sin disponer de ningún medio, ni herramienta para ampliar su horizonte, el voduista cree que los loas son los únicos factores que pueden explicar su miseria o su felicidad. Así, todo se explica en Haití en términos de buena suerte o de mala suerte . Es decir, cuando las cosas van bien para uno, se dice que sirve bien o se cuida bien de los loas; y cuando pasa lo contrario dicen que es mala suerte. Por ello, es necesario para el voduista, a su vez, influenciarlos loas con ofrendas.
Pues, la tambora juega un papel esencial y preponderante en el culto vodú. En el lenguaje popular se dice que se va a una danza-vodú o una danza-loa. En este sentido, mucha gente no pide mucho más al vodú que sus ritmos y sus danzas con el efecto de liberación y de fraternización de los cuales se deriva . La verdad es que la danza es omnipresente en la vida haitiana. En los tiempos de alegría como en los tiempos de pena o tristeza, la danza parece ser el modo de expresión privilegiada del alma haitiana .
1.4. El argumento escatológico
La escatología del vodú es menos precisa y constituye un sistema claro-obscuro. En general el voduista cree en una vida después de la tumba. En el sistema vodú, el difunto nunca está muerto en el sentido occidental del término, sino que accede a una forma de vida diferente de la que llevaba hasta entonces. Es invisible, pero está absolutamente vivo, es decir, existente. Así es posible que el difunto se manifieste bajo una forma corporal para hacer una petición, dar una advertencia, proteger de un peligro eminente o para infligir una desgracia.
1.5. El argumento de la magia o de la hechicería
El voduista no es un optimista cegado, ni un ingenuo que ignora la existencia del mal. Al contrario, uno de los proverbios de la cultura haitiana dice que le mal egzist . El origen y el símbolo del mal en el vodú haitiano se emparenta al universo judeocristiano. El mal tiene como origen a un arcángel llamado Gran Dyab (el gran diablo). Éste tiene un ejército de ángeles malos que el voduista llama denmon (demonios). Estos últimos se revelaron a un momento contra “Papa Bon Dye” (papá Dios) e infligen desgracias a los humanos. Pero al final de los tiempos, serán juzgados y mandados al mundo submarino . Así que una buena parte del presupuesto del campesino voduista haitiano será dedicada a servir a los buenos loas llamados loa-guinen y a protegerse contra los loas malos llamados loas-petro que comunican el arte de la magia y de la hechicería.
Es sabido casi de todos que no es siempre fácil establecer una diferencia clara, nítida o estable entre la magia-hechicería y la religión. En el vodú, el problema parece ser más delicado todavía. Porque se puede constatar que, a veces, el voduista pasa indiferentemente del concepto de la religión al de la magia o de la hechicería. Pero, por favor, eso no significa necesariamente que el vodú se reduce a la hechicería. Contra esta imagen colonial y occidental falsa del vodú haitiano es que están luchando, hoy día, los intelectuales haitianos interesados en el tema del vodú haitiano.
Se trata de una reflexión muy fácil. Si la hechicería es algo propio del vodú haitiano porque hay voduistas que la practican, entonces se puede preguntar por qué hay individuos no-voduistas o de otras confesiones que la practican también. ¿Por qué en los países donde el vodú no existe, la hechicería está presente en el imaginario popular? La tentación de la magia no afecta solamente el vodú. En toda parte, la magia se pega a la religión a pesar de los esfuerzos de ésta para desunirse. Aún en el mundo cristiano, la idea mágica persiste en buena proporción. La mentalidad mágica no reside sólo en el esfuerzo de manipular la divinidad; sino que puede infiltrarse en la oración, cuando se espera resultados desproporcionados. En este caso, ella es una expresión torpe de la fe. Además, no habría vodú si el catolicismo estaba exento de toda actitud de magia, dice Planson .
Así que, nosotros- entendiendo la diferencia que existe entre la magia y la hechicería- estamos de acuerdo de que la magia es muy presente en el sistema vodú, pero la hechicería sólo es practicada por unos adeptos y sacerdotes corruptos, además de las sectas de hechicería. Porque la vocación primera del vodú es la emancipación del ser humano. Por eso, aunque los teóricos de la escuela religiosa del vodú reconocen la existencia de la hechicería y de la magia en el conjunto del sistema vodú, no están de acuerdo de que el vodú se reduce sólo a eso . También se preguntan si la magia no se le pega al vodú haitiano por el contacto con los colonos europeos de los cuales un gran número practicaba la magia negra y la masonería. Porque hablar tanto de África, y olvidarse de Francia cuya contribución a la magia y la hechicería haitiana está lejos de ser despreciable.


2. La escuela cultural: Del vodú como lugar de la identidad cultural del pueble haitiano
Como lo hemos visto ya, desde los años 1930, el vodú no es solamente percibido como una religión, sino también y sobre todo es considerado como un lugar importante de la identidad cultural haitiana. Algunos dirán que no es posible ser Haitiano sin ser voduista. El vodú es, pues, entendido como el modo de ser haitiano en el mundo. Es la posición defendida por ciertos intelectuales haitianos. De los investigadores que retoman la tesis de Jean Price-Mars, se destacan: el profesor y ex presidente constitucional de Haití, Leslie François Manigat, el teólogo Joseph Augustin y Lamartine Petit-Monsieur.
2.1. El argumento de la cultura de base
La escuela indigenista de los años 1930 había considerado el vodú como el cemento de la cultura haitiana, hoy día algunos investigadores de renombre van más lejos en declarar que la cultura haitiana es voduista en la base. De suerte que el vodú es considerado como el substrato de la cultura haitiana. Es la convicción del prestigioso profesor Leslie François Manigat. No sólo dice que el vodú es un rasgo cultural importante de la identidad haitiana, sino añade que el vodú es una cultura auténtica de base que debe ser tratada como tal en el marco de una política cultural de progreso . Es decir, el vodú no es anti-desarrollo como lo piensan unos teólogos, sino que puede aportar su contribución en el marco de una política cultural de progreso. En este sentido, el vodú es considerado como un valor que debe ser transmitido de generación en generación.
2.2. El argumento de folklore
La obra de Jean Price-Mars fue como un despertador. Porque muy pronto después, se asistirá a una proliferación de estudios favorables al vodú, desde los años 50 hasta hoy días. Pues, en la historia haitiana el vodú es percibido como el rasgo cultural distintivo de la mayoría negra con respecto a la insuficiente minoría mulata.
Desde el punto de vista político, desde el acceso de Durmassais Estimé al poder en 1946, el vodú fue considerado como el punto de adhesión cultural de los Haitianos auténticos. La historia nos dice- y así lo afirman varios intelectuales- que desde Estimé hasta hoy día, el vodú es prácticamente el lugar de la cultura haitiana. De ahí que el vodú es considerado por muchos como lo que debería constituir la materia de la literatura haitiana y también de la personalidad colectiva haitiana .
2.3. El argumento del modo de ser haitiano en el mundo
Para los teóricos de la escuela cultural, el vodú es fundamentalmente una manera propia del Haitiano de ser en el mundo . Así, el vodú es para el Haitiano una filosofía y una visión metafísica del mundo. Fridolin Saint-Louis decía: El haitiano occidentalizado es voduista en su alma. Hay que recordárselo. Que sea presidente, ministro, juez, sacerdote… Cree en otra cosa que lo que se le contaron en la escuela. Vive con otras creencias, otros miedos, frecuenta otras iglesias, se cuida en otros hospitales, consulta otros poseedores de saberes. Pero, el hugán, el sacerdote vodú es ineludible .
Para la escuela cultural, el vodú es el lugar de concentración de la cultura haitiana. De suerte que dondequiera que vaya, cualquiera que sea la religión que llegue a adoptar, el Haitiano permanece voduista en el alma. Algunos no vacilan en forjar la expresión de Haitiano-vodú, para mostrar justamente que el pueblo haitiano no se define fuera del universo vodú . Así, en adelante, en los círculos intelectuales haitianos, se complace a decir que el Haitiano nace voduista por la cultura recibida. Utilizando la terminología del pastor Fritz Fontus, el Haitiano puede ser un occidental al nivel formal, católico romano, filosófico, pero permanece voduista al nivel mítico . Es decir, cuando pasa por momentos difíciles, es en el fondo del vodú que tenderá a buscar las respuestas a las preguntas fundamentales de la vida.
Así, pues, la concepción cultural del vodú es legítima porque el Haitiano es voduista fuera de toda relación o contacto con el Gran Mét, es decir, sin creencias en los loas. Puede ser que uno nunca haya ido o visitado un houmfort para hacer o asistir una ceremonia, o para ofrecer una ofrenda o manje-loa, no es menos verdad que es voduista por la cultura recibida en el nacimiento. El vodú es, pues, percibido como su modo de ser en el mundo.
El vodú es también una manera propia del Haitiano de concebir la vida. La vida es sagrada en la cultura del vodú haitiano. Sobre esta base se fundamenta el carácter sacro-santo de la vida, que el hijo del diablo quiere destruir. El respeto para la vida lleva el Haitiano-vodú a probar el sentido del misterio frente a la muerte. La muerte es, a la vez, un fin y un comienzo en el universo vodú. Es un símbolo que lleva a reflexionar.
El vodú es una manera propia del haitiano de luchar. El Haitiano es movido por la convicción de que el mañana será mejor, sea lo que sea que le ocurra. En este sentido, el vodú es, sin duda alguna, una filosofía positiva de la vida: Bondye bon, demen va miyò (Dios es bueno, mañana será mejor) . Finalmente, el vodú es una invitación a ver la vida del lado bueno, es decir positivamente. La alegría y espíritu de fiesta están en el corazón de la cultura vodú-haitiana. El Haitiano, como subraya Jean Price-Mars, es un pueblo que canta y que sufre, que apena y que se ríe, un pueblo que se ríe, baila y se resigna .
2.4. El argumento del arma de resistencia
Según los seguidores de la escuela cultural, el vodú es un lugar importante de la identidad cultural haitiana porque se funde con la historia del pueblo como un arma de resistencia. El vodú encierra una dimensión defensiva muy fuerte. Desde su instalación forzada en Santo Domingo, el Negro ha utilizado el vodú como su arma para resistir a la opresión y a los malos tratamientos del colón europeo. El vodú era también, a la vez, un factor de coherencia y de unificación para los negros que venían de diferentes regiones de África y que no tenían en común más que la tradición de sus antepasados.
Cada vez que la cultura o la independencia política del pueblo haitiano está amenazada, es siempre el vodú que sirve de alarma y arma, de punto de coherencia y de arraigamiento para la nación . En los tiempos de crisis, el vodú es el articulus stantis et cadentis de la nación. Porque, por él nacen, se mantienen y se tumban gobiernos. Que la crisis viene del interior o del exterior, se debe siempre contar con el vodú para concientizar al pueblo haitiano .
Durante diecinueve años, o sea, de 1915 a 1934, la independencia política y cultural del país fue amenazada por la ocupación norteamericana. Sin embargo, los historiadores están unánimes en admitir que la resistencia que condujo finalmente a la salida de los Yankees, fue sostenida por los líderes políticos voduistas que se sirvieron justamente del vodú para movilizar el pueblo y el campesinado haitiano. Pues, cada vez que el pueblo está amenazado en su identidad y en su estima, es en el vodú que encuentra los recursos para combatir, resistir y para vencer.
2.5. El argumento de la terapia popular
Para los partidarios de la escuela cultural, el vodú es también una terapia popular. En efecto, conviene subrayar que para el campesino, el vodú tiene, ante todo, un efecto terapéutico. El vodú, para el Haitiano-vodú mediano, es sinónimo de medicina tradicional. Así que el Houngan es el equivalente del médico tradicional porque conoce los secretos de las plantas medicinales que pueden curar a distintas enfermedades que puede padecer el campesino. Además, muy a menudo, en Haití llaman al houngan un doktè-fèy, es decir, un conocedor de plantas terapéuticas.
Así que se puede ver que el vodú no pertenece solamente al hecho religioso o místico. Opera también en la esfera de las ciencias medicinales gracias a un auténtico conocimiento empírico que asegura la curación de ciertas enfermedades, principalmente en el campo . Así, la farmacopea vodú es muy extendida. Todo puede, se cree, encontrar medicamento en la farmacéutica vodú.
La terapéutica que se aplica al enfermo es, pues, una mezcla de medicamentos a base de plantas, pero también un complejo de ceremonias vodú durante las cuales los espíritus son invocados para conjurar la enfermedad y restablecer el enfermo. Esta curación será, pues, considerada como un renacimiento. Se dirá del enfermo que él renace. En este sentido, una enfermedad, para el voduista haitiano, es casi siempre natural en su apariencia y sobrenatural en el fondo. De lo que, el recelo y el escepticismo que prueba el Haitiano voduista con respecto al médico formado en el occidente.

3. La vía alternativa: el vodú más que una religión ordinaria y más que un rasgo cultural de la identidad haitiana
Puesto que es difícil establecer con número preciso que el vodú sigue siendo la religión de la mayoría haitiana, algunos tendrían la tendencia de sostener que el vodú no es una religión entre otras en Haití. Sin embargo, considerando el impacto del vodú sobre la población haitiana, sería demasiado simple decir- sin afirmar por ello que permanece la religión de la mayoría- que es una religión con influencia igual que el cristianismo sobre el pueblo haitiano.
De hecho, el vodú es mucho más que eso para el Haitiano. Parece que aun cuando el Haitiano se convierte a otra confesión religiosa, las creencias vodú o la visión del mundo-vodú siguen explicando su actitud y su comportamiento frente a los demás y a la vida en general. Esta actitud es particularmente notable en las iglesias protestantes. No es menos cierto que el Haitiano reclama de la fe protestante lo que buscaba en el vodú: una solución a su miseria y un refugio para protegerse contra los malos espíritus o demonios. Así que muchas veces, el voduista se convierte al protestantismo por sentirse el blanco de los loas o por rechazo de todo compromiso. Pues, el protestantismo aparece como un círculo mágico donde se está al abrigo de los loas y demonios .
El vodú está muy enraizado en el alma del Haitiano. De suerte que sea protestante o católico romano, el Haitiano permanece vodú en su visión del mundo y en su manera de habitar o vivir en el mundo. Ahí está la razón por la cual las estadísticas tienen dificultades para cifrar el porcentaje de los voduistas en Haití. De esta manera, la fe voduista sirve de religión del alma haitiana. De tal manera que las otras confesiones pueden superponerse a ella, pero nunca podrán sustituirla. Porque es relativamente fácil influenciar alguien al nivel formal de su cultura, menos fácil al nivel filosófico, pero extremadamente difícil al nivel religioso o mítico . La religión de un individuo o de un grupo humano es una Totalidad de sentidos .
Pues, bajo el nombre de vodú encontramos inseparablemente unidas religión y cultura. Es decir, la separación o distinción entre religión y cultura es un sinsentido, no corresponde ni al vivir, ni a la realidad haitiana. Es decir, la cultura es la dimensión laical de lo religioso.
Sin embargo, aunque se pueda reducir la cultura haitiana al vodú (la realidad cultural es más complejo que eso), también es demasiado simple decir lo contrario, que el vodú no es más que un componente de la cultura haitiana. Porque, dice Fritz Fontus: si se quisiera cifrar la influencia de la cultura africana sobre la cultura haitiana, se podría estimarla a 80% en la base de la población y reducirla gradualmente hasta alcanzar 2 a 5% en la cumbre de la sociedad .
Algunos sociólogos, a pesar de la influencia del vodú sobre la mayoría campesina haitiana, no vacilan en hablar de la coexistencia de dos culturas. Es que aunque la influencia del vodú se hace fuertemente sentir en Haití, no constituye ella sola la cultura haitiana. Decir la verdad, la cultura haitiana lleva la marca de la cultura americana, española, portuguesa, anglosajona y francesa . Esta última influye tan fuertemente sobre la élite haitiana que el sociólogo Gérad Barthélémy subraya que habría que hablar de dos culturas que se coexisten en el mismo país.
Terminando, quizás la respuesta a la pregunta por el lugar del vodú en la cultura haitiana se encuentre en una afirmación universalmente conocida, a saber que la cultura de un individuo o de un pueblo es un Todo complejo. Encierra aspectos materiales, intelectuales y religioso. De suerte que según que se considera el aspecto material o intelectual de la cultura haitiana y dependientemente de la clase social examinada se probará la influencia (francesa o americana) del occidente, mientras que si se considera el aspecto religioso o mítico, el vodú se impondrá como un gigante. Es decir, el Haitiano occidentalizado es voduista en su alma.


SECCIÓN III

Las funciones e impactos sociales del vodú
Aunque de manera sutil, el vodú es muy presente en toda la realidad haitiana. Se puede notar sus huellas en diferentes niveles de la sociedad campesina y en muchos dominios de la vida nacional. Muchos han resaltado ya que no es una realidad exclusivamente de los campos, sino que se practica también en las ciudades. Solamente, en éstas se han hecho menos estudios metódicos del vodú cuya práctica es menos regular y las manifestaciones menos uniformes. La función religiosa y espiritual del vodú permite que adquiera un sentido en la cultura haitiana. Pero, termina por desbordar el marco religioso y se justifica su impacto igualmente entre los factores políticos, sociales, económicos, terapéuticos y judiciales. En efecto, el vodú tiene una finalidad multidimensional y sus funciones son múltiples. Nosotros nos limitaremos a las más evidentes.
1. Función política permanente
Si el vodú ha sido un factor moral poderoso que alimentaba el coraje de los Negros de Santo Domingo durante las luchas por la libertad, su papel político no se desapareció al final de esos combates. Solamente, se vuelve más sutil. En conjunto, el vodú se comporta como un arma de doble filo: tanto se deja utilizar por los gobernantes para acceder y permanecer en el poder, como se revela una fuerza de resistencia política, un arma de defensa contra la dictadura.
La mayoría de los presidentes del país cree que deben garantizar los servicios o simplemente la amistad de los houngan (hugán= sacerdote vodú) por su gran influencia sobre las masas. Combatiendo el vodú auténtico, los dirigentes han tratado de servirse de su rito petro para poder mantener el pueblo en la servidumbre y el miedo , como hizo el régimen de los Duvalier, entre otros. Aunque el Dr. François Duvalier no duda ni un instante en someter el vodú a su sed del poder absoluto, ha contribuido grandemente a su expansión. Puso su perfecto conocimiento del culto de los loas y su pasión por la etnología al servicio de la valorización de la cultura de su pueblo. Pues, el vodú ha sido valorado por el gobierno Duvalier porque deseaba asegurarse del apoyo de las masas por medio de los sacerdotes de este culto religioso . Los dirigentes asociaban el poder al vodú, porque el poder es de orden sagrado y lo sagrado para el Haitiano es del orden del vodú .
Naturalmente, el vodú no es compatible con este uso político malsano que los dirigentes han hecho de él; es decir que el vodú no es compatible con la dictadura. Pues, imponerle este papel es literalmente hacerle violencia. Es por eso que se deshizo naturalmente de sus vínculos con la dictadura duvalierista una vez que se agotó su tolerancia y una vez que la dictadura ha perdido la confianza del pueblo. Y, por una vez, el vodú fue para la Iglesia católica un aliado- de circunstancia- contra el enemigo común, la dictadura .
El vodú que se reveló contra el régimen duvalierista es el mismo que había desempeñado el papel de resistencia durante la ocupación americana que se extendió de 1915 a 1934. Por ello, los americanos han querido desraizarlo. Pero, afortunadamente ya Jean Price-Mars no dudaba en exhortarle a la joven generación de poetas de aquél entonces de sacar la materia misma de sus obras literarias de esta inmensa reserva que es nuestro folklore, es decir, del vodú .
2. Función social y moral
El vodú se preocupa por la buena conducta de sus adeptos en la sociedad. En el vodú existen códigos de leyes precisos regulando la moral, la disciplina, la educación y todo lo que es necesario para orientar el adepto hacia un funcionamiento harmonioso de su existencia . Las lecciones morales forman parte de las instrucciones que el iniciador enseña a los neófitos antes del período de reclusión que sigue a su iniciación. Los loas, concebidos según la imagen de los hombres, se conforman a las reglas morales de la sociedad haitiana. Desaprobando el crimen, el robo, la cobardía, la división, se consideran como intérpretes de la opinión popular y como garantes de la moral social. El vodú ha desarrollado en el Haitiano los valores humanos, el sentido de la libertad, la generosidad, el respeto del otro y la alegría del servicio gratuito.
Por otro lado, la ceremonia vodú permanece, como en el tiempo de la colonia, como una fuente de consuelo moral y un excelente factor de diversión por sus cantos y sus danzas y porque permite a sus adeptos manifestar sus talentos artísticos al interior de la colectividad. Por fin, el vodú se presenta como un esfuerzo de conciliación y de síntesis de los valores morales y religiosos heredados de un pasado hecho de sufrimientos y de luchas y de los de una sociedad actual buscando a estructurarse según los progresos del mundo moderno. Es a la vez el lugar de encuentro y del conflicto de tendencias y de generaciones .
3. Función económica
Es una ley del vodú que los iniciados se benefician de los favores o de la protección del houngan o de la mambo (sacerdotisa vodú) de quien dependen. Eso vale también con respecto a la cuestión económica. Así que a veces, uno se hace iniciar para huir de una situación de miseria inaguantable y para asegurarse del apoyo moral y económico . Pero la función económica del vodú está sobre todo evidente en dos instituciones que han dejado profundas huellas en la sociedad campesino: el lakou y el combite .
El lakou es una especie de aldea familiar compuesta de diez a veinte casas que tiene su propio cementerio, lo que le da el aspecto de un pueblo. Su institución tuvo origen en la búsqueda de una solución genial para el problema de la mano de obra .
El combite, que es un resultado del lakou caído en decadencia, es el nombre dado generalmente a los equipos organizados por los campesinos para hacer frente a los trabajos de campo. Es una estructura que reconstituye ciertas “reminiscencias africanas” repensadas según el sistema de las plantaciones coloniales , y que tiene como objetivo de facilitar, hacer más eficaz, más productivo y más rápido el trabajo agrícola. En efecto, cada miembro se beneficia por turno del trabajo común para el arado de su terreno o parcela, para la siembra o para la cosecha, según el acuerdo que ha sido hecho. En caso de fallecimiento, todos se unen para organizar unos funerales decentes al difunto. Cada asociación, cuyo número varía entre cinco y veinte, es bien organizada alrededor de un comité . Cada una tiene un reglamento de trabajo que prevé sanciones contra quien le infringe.
4. Función judicial
Abandonados en los rincones del país, los campesinos o pobres deben aguantar en silencio las represalias de la autoridad militar o policial, la arbitrariedad de los tonton-macoutes y los ataques armados de los zenglendos ; extranjeros en su país, donde son los primeros víctimas de la injusticia, la inseguridad política y económica y de todos los abusos, los campesinos han aprendido a no contar con la justicia del Estado. Porque la principal fuente de la injusticia es este Estado débil y represivo al servicio de la minoría burguesa.
Todo eso hace surgir en el campesino la tendencia de buscar, por su cuenta, su justicia. Pero una justicia inmediata de la protección y de la venganza. Para eso, llama a la puerta del vodú, la única fuerza que tiene, que ha sido siempre testigo de las frustraciones y las reivindicaciones de las masas. Se refiere o acude al poder místico de los houngan, sobre todo a la magia de los hechiceros. El recurso a los sortilegios y maleficios será interpretado como un acto de legítima defensa.
No es que el vodú sea percibido como el único remedio al problema de la injusticia, pero su papel en el debate no debe ser simplemente ignorado. Si, pues, se ha constatado, estos dos siglos, un recrudecimiento de prácticas mágicas en el culto del vodú, es imputable a este mal funcionamiento del aparato judicial. En última instancia, el houngan ha adquirido un papel de árbitro en las rivalidades entre los pequeños propietarios.
5. Función terapéutica
Por la falta de instituciones sanitarias, sobre todo en los campos, se acude a los “médecins-feuilles” (curanderos). No son necesariamente houngans, no obstante las dos profesiones parecen enredadas cada día más. Por haber vivido siempre cerca de la naturaleza, han adquirido como por osmosis un conocimiento exacto de las virtudes curativas de los distintos elementos de la flora haitiana. Una vez, M. Bach profetizó diciendo: “Llegará un día donde todos los que cuidan a las enfermedades aprenderán a conocer todo lo que los sacerdotes vodú conocen de instinto” . Queda claro que es por el fenómeno del trance que el vodú llega al más alto punto de su función terapéutica. Pues, el trance no es vivida como un modelo rígido impuesto al cuerpo por una técnica violenta, sino es a la vez apertura libre a lo sobrenatural y viaje al corazón de sí mismo» .
El trance es, pues, un factor de equilibro psicológico. La concordancia que se establece, de una parte, entre el individuo y la comunidad, de otra parte entre ésta y el cosmos, es una condición indispensable para que el individuo guste y experimente la harmonía consigo mismo. Entonces, el hombre, este microcosmos, simboliza en su ser mismo la coherencia del universo. En efecto, realiza la consonancia con su “yo profundo”, es decir vive intensamente, en la verdad. También la reunión vodú testimonia de una búsqueda de liberación integral. En presencia de los espíritus, la asamblea niega todo lo que le impide vivir en plenitud. Pues, la ceremonia es siempre una ocasión de fiesta. En fin, lo que el Haitiano busca en el vodú es lo que siempre ha encontrado: el fin de la esclavitud, el fin del miedo, la libertad, alegría, la confianza, la solidaridad. También, el dibujo de un vèvè juega un papel terapéutico.
6. Función ecológica
No se puede olvidar el papel del vodú en la ecología haitiana. Favorece una cierta proximidad con la tierra, una proximidad mezclada de respeto. En el vodú, el hombre es un microcosmos que se relaciona con el mundo entero. Los hombres no sólo viven de la naturaleza, sino con la naturaleza . El voduista venera la tierra madre como fuente de una unidad y de fecundidad y como lugar de origen y fin de la vida . Al igual que el africano, el voduista no sobrevive y no se perpetúa más que sabiendo manipular correctamente las fuerzas que animan la naturaleza. No hay un mundo sobrenatural separado de la naturaleza.
El vodú facilita también la harmonía con el cosmos acercando los dos mundos visible e invisible y celebrando el ciclo de las estaciones. El verdadero iniciado adquiere como un reflejo natural y como un deber sagrado elemental el respeto de los árboles, de las fuentes o manantiales y de los ríos. El houmfort (templo) debe ser construido en la medida posible en lugares frescos y arbolados.
A través del trabajo, principalmente el cultivo de la tierra, el hombre se construye y se perfecciona. La tierra está considerada como la Madre por excelencia de los humanos, la fuente de la vida. Pues, hay que amarla y reverenciarla trabajándola. Se puede decir del sistema vodú, que la reconstrucción del equilibrio cósmico es una de sus más antiguas finalidades. Los loas se levantan contra la destrucción de la naturaleza. Ésta es su dominio, su casa. Les gusta residir en los árboles, los ríos y en las manantiales. Prohíben la violencia contra los animales inofensivos.

SECCIÓN IV

El vodú en el futuro de la teología haitiana
Sólo una ética es portadora de futuro en la crisis moderna. Tal ética debe estar centrada en la responsabilidad planetaria que encuentra en la persona humana su principio fundamental: su fin y su criterio. La incondicionalidad de este ethos universal, es decir, su pertinencia para todo el planeta no es dada por si misma. Las religiones están aptas a fundar esta ética porque garantizan los valores supremos y las ideas más elevadas en una dimensión escatológica; dirigen la mirada hacia el más-allá. Pues, el humano puede constituir la base de un ethos común de las religiones.
Si la religión auténtica es la realización de la auténtica humanidad, entonces una auténtica humanidad es la condición sine qua non de toda religión auténtica. Entonces, una religión orientada al futuro no debe pasar por arriba la cuestión de la verdad de las religiones locales, sino debe considerar como criterios de verdad y bondad los valores humanos, morales, religiosos y sociales que encierran. Así que la cuestión de la verdad del vodú es fundamental, en el sentido de si el vodú debe morir o no. Queda por preguntar por la importancia salvífica del vodú en la perspectiva de una teología cristiana de las religiones. La reflexión que sigue aquí tendrá como eje central la fe cristiana.

1. Deficiencias del vodú
Por su aspecto dinámico, la cultura puede, sin alienarse, someterse a la luz del Evangelio que la eleva a una dimensión trascendente. Por su carácter relativo y limitado como producto humano, necesita esta luz crítica para poder deshacerse de los contra-valores. Toda cultura es portadora de sentido, pero ninguna tiene las promesas de una vida eterna. Una cultura no se establece más que provisionalmente y frágilmente. La cultura religiosa vodú no se escapa, ni está excluida de esta ley; también, tiene sus debilidades que no podrían pasar en el silencio.
Se admite cada vez más que el vodú no puede ser reducido a un sincretismo puro y simple; sin embargo, no se puede negar que sus prácticas adoptan a menudo un comportamiento eclético mezclando sus propios ritos, obligaciones y representaciones con los del catolicismo. Se puede ver que el vodú encierra una parte de superstición y magia queriendo manipular las fuerzas naturales y sobrenaturales aunque su ley fundamental es correspondencia y sumisión a la naturaleza. La demarcación clásica entre houngan (sacerdote vodú) y bòkò (hechicero) no es tan clara. El vodú es marcado por la venganza y el odio, a pesar de las exhortaciones de los loas al amor, la justicia y la paz. Estas exhortaciones son practicadas casi exclusivamente dentro del círculo vodú. Es decir, la ausencia de una doctrina clara y estable conduce el voduista a la ignorancia de elementos importantes de su propia cultura y tradición .
Evidentemente, estas deficiencias constituyen una resistencia a la penetración del Espíritu de Cristo; son pues, desafíos para la Evangelización del vodú. Sin embargo, la ausencia de una doctrina codificada que es una característica propia del vodú- puesto que es de tradición oral- no es negativa en sí; pero, favorece la ignorancia religiosa que es un obstáculo.
1.1. La presencia de Cristo en el vodú
El contexto de la conquista colonial en el cual el cristianismo ha sido predicado contradijo a la afirmación de un Cristo redentor y salvador de los humanos. Tal como fue presentada a los esclavos, la figura de Cristo no podía más que ratificar el sistema injusto de lo cual fueron víctimas, y tuvieron que liberarse una vez salidos de la dominación de los Blancos.
Por su sangre derramada, Jesús ha redimido el mundo entero de la esclavitud del pecado y de la muerte. El voduista se beneficia también de esta acción salvífica dentro de su religión. La verdad es que el vodú no puede ignorar completamente a Cristo, porque el cristianismo es un terreno privilegiado donde extrae su sustancia. Hemos visto porque la figura de Cristo no ha sido retenida. Sin embargo, por el hecho de incorporar elementos de la doctrina y liturgia católica, obtiene necesariamente, aún a sus espaldas, rasgos del Evangelio. De suerte que se puede decir que la no-representación explícita de Cristo en la estructura vodú no impide su presencia dinámica a través de los efectos del Espíritu, el influjo de su palabra, de su vida. Por eso, ya no se puede considerar el vodú como una empresa diabólica, ni como la expresión de un espíritu subdesarrollado.
Por fin, si Cristo no fuera presente al menos de manera tácita, el vodú causaría problemas a la teología de la evangelización que, en cambio, perdería el interés para él. Toda tentativa de un estudio teológico del vodú equivaldría a una pérdida de tiempo. Pues, es en el nombre de la presencia implícita de Cristo resucitado que los puntos fuertes del vodú están integrables en una teología de la evangelización en Haití. Pues, si el vodú tiene deficiencias, está llamado a la transformación para poder alcanzar su objetivo.

2. Exigencia de una transformación radical
¿El vodú debe morir o vivir? De cierto modo, la respuesta a esta interrogación se encuentra ya en filigrana en la sección precedente. La pregunta merece ser tratada bien de un lado, porque es esencial para todo estudio actual sobre el vodú y pone en oposición la mayoría de los autores. Exige un discernimiento sereno que permite evitar toda confusión tanto en el plano teórico como en el plano práctico. No es que la respuesta pueda ser definitiva, sino que la reflexión que sigue no es más que un intento de sensibilización a la importancia de la problemática, y presenta simples proposiciones para uno de sus acercamientos posibles.
De los que predicen la muerte del vodú se puede citar Alfred Métraux , P. Moral y Verschueren. Pero, la respuesta de J. Price-Mars parece más convincente. Para él, el vodú responde a un momento transitorio progresivo del pensamiento haitiano. Lo que les da un sentido ascensional a las tendencias actuales del vodú . Del mismo modo, J-M. Salgado atribuye la persistencia del vodú a la lentitud que siempre el cristianismo ha tomado para penetrar profundamente en las masas en razón de la trascendencia de su fe y de las exigencias de la moral .
Contra esta idea de una eventual muerte del vodú se elevan otras voces tan persuasivas como las precedentes. Para L. Hurbon, la regresión que se nota en el seno del vodú es el índice de una adaptación siempre nueva a las evoluciones de su medio de vida . Al contrario de lo que creen algunos, el vodú no es en sí una causa de subdesarrollo. Es más bien la expresión de un desamparo, angustia o miseria cuya solución se sitúa […] al nivel de un combate político a lo cual deberán acceder las clases explotadas del país . Es decir, del futuro del vodú depende de las masas explotadas .
L. Petit-Monsieur, a su vez, cree que las religiones duran mucho porque están tan ligadas a los diversos sectores de la vida familiar y social que podrían ser difícilmente disociadas. Así es también en el caso del vodú . Así que el vodú no corre el peligro de perder sus adeptos, dice R. Clérismé que subraya la urgencia para el cristianismo de meterse a estudiarlo con un espíritu abierto, no en la perspectiva de convertir el voduista al cristianismo, sino quizás en una perspectiva ecuménica .
Desde el punto de vista de la fe cristiana podemos decir que evidentemente algo deberá morir en el vodú. Está llamado a deshacerse o despojarse de todo lo que es vano, superfluo y contrario al espíritu del Evangelio. También, algo deberá vivir: todo lo que tiende a cumplirse en Cristo; que no molesta la recepción del mensaje cristiano, sino que es susceptible o capaz de enriquecer la expresión del cristianismo. Como toda religión humana, el vodú haitiano está marcado tanto por la gracia como por el pecado. Pues, esta sección pretende situar el vodú frente a una exigencia de purificación gradual como interpelación que le viene de su estructura interna, pero que será confirmada por una confrontación con el Evangelio y la teología. Sin embargo, es natural en el vodú el deseo de la liberación y la salvación de sus adeptos; y la salvación implica una exigencia de conversión, de transformación radical.
2.1. Conciencia de pertenencia a la fe católica
El voduista no duda en practicar o dedicarse abiertamente a la fe católica. Porque no conoce más que una religión, la religión cristiana; una sola Iglesia, en la cual ha sido bautizado. A su entender, el vodú es menos un culto que una continuidad, un más allá de la religión; es un sistema de fuerza; una base de solidaridad, un lugar de agrupación y de supervivencia. El vodú traduce la necesidad de un grupo cultural de liberarse de coacciones u obligaciones sociales y religiosas impuestas por autoridades exteriores. Es la concretización del deseo colectivo de escapar de un sistema juzgado insignificante y alienante para celebrar valores propios e inalienables.
La experiencia muestra que la mayor parte de los voduistas necesitan necesariamente el vodú para vivir, existir y esperar. Sin el vodú, perderían el sentido de su identidad y de su vida. El vodú es un tonificante psicológico y moral. Ayuda a retomar el impulso vital. No son necesariamente los peores católicos que se entregan al vodú. Sino que a menudo, son gente que asiste muy asiduamente a la misa y oraciones cristianas . En general, el voduista no resiste al mensaje cristiano. Sino, le busca un complemento en su propia tradición cultural. Eso lleva a entender que el catolicismo tendría algo que aprender del vodú: la receptividad frente a la cultura haitiana. La Iglesia ya ha comprendido la necesidad de un estudio profundo del vodú, que debe hacer despojándose de todo prejuicio capaz de obstaculizar a la objetividad.
2.2. ¿El vodú, una religión?
Esta pregunta muy discutida merece ser planteada aquí una vez más, no sólo por la divergencia de repuestas que ha recibido, sino también porque los que optan para definir el vodú como una religión resisten atribuirlo el epíteto de sincrético . Dado que el voduista se reconoce católico y es reconocido como tal, y si el vodú tiende a perfeccionarse en el cristianismo, entonces ¿el vodú es una religión en el sentido estricto del término? O ¿todavía el vodú es una religión autónoma y auténtica? Entonces, hay una confusión: ¿cómo el vodú que ha hecho su camino injertándose al catolicismo puede evitar, sino arbitrariamente, el atributo de culto sincrético?
Reconociendo en el vodú un comportamiento religioso, y precisando que sus adeptos no son considerados como idólatras, heréticos, apóstatas, aún ni como pecadores públicos, creo que J.-M. Salgado tiene razón al negarle y rechazarle al vodú el estatuto de religión en el sentido estricto , puesto que el culto no está dirigido a un poder supremo determinado. No es que le falte al vodú la percepción de la Realidad última, sino que no se le es esencial; y los loas no son dioses. Y la relación con la Realidad última es una condición sine qua non de la religión. Pero, no significa que el sociólogo y el teólogo deben ver en el vodú solamente una filosofía.
Sin embargo, donde hay sacrificio, dice J. Daniélou, hay religión. Y, la religión es el acto mismo por el cual el hombre reconoce su total dependencia de Dios . Ya fue demostrado que el vodú cultiva esta dependencia de Dios y muchos otros valores religiosos. Lo que le autoriza en un primer momento reivindicar el estatuto de religión local o cósmica.
Una nueva concepción del vodú en su totalidad requiere repensar el problema del sincretismo. Realmente, decir que el vodú es un sincretismo en su totalidad es un reduccionismo hostil. El sincretismo del vodú no es de mala calidad, perezoso y acrítico, que se podría definir como una piratería ritual. Sino que el vodú como modo de ser religioso tiende hacia un sincretismo crítico. En vez de adaptarse a las formas del cristianismo, el vodú las reinterpreta y les digiere en la coherencia de su universo cultural. El sincretismo del vodú resiste a la pretensión del absolutismo del cristianismo. El vodú mantiene la tensión dialéctica entre la universalidad y la particularidad de un cristianismo bien encarnado. Pues, sugiere que el Dios cristiano, para ser el Dios del Haitiano no puede establecer sobre la destrucción de la cultura haitiana y la opresión de los más débiles .
2.3. Vodú, más que una religión
En un segundo momento, se notará que el vodú se sitúa más-allá de la definición de la religión. Es decir, reúne las características de una religión y aún más. Quitándole sus prácticas rituales, subsistirá en sus ideas filosóficas y morales. El vodú opera una acción crítica sobre la sociedad. Contribuye a la depuración de las costumbres burlándose del esnobismo, castigando los delitos y los crímenes. Desde este punto de vista, el vodú es más que una religión. Según Salgado, las ideas religiosas subyacentes a este comportamiento religioso no verifica necesariamente la existencia de la religión en el sentido estricto .
Pues, se podría definir el vodú actual, a la vez, como una moral concreta, una espiritualidad práctica y una búsqueda metafísico-religiosa pragmática . Una filosofía que proporciona tanto una concepción del mundo como una estrategia para afrontar la vida. Mientras que más evoluciona el vodú, más se recalcan y persisten sus múltiples dimensiones. Así que la degradación de los ritos quizás no es una regresión morbosa, sino una aceptación dinámica de sus límites gracias al descubrimiento progresivo de su esencia verdadera. Lo que representará una ventaja para el diálogo con el catolicismo y abrirá el camino a la esperanza de una auténtica evangelización del Haitiano-vodú.
Si el vodú continuara a existir como una religión definitiva y paralela al cristianismo, ¿cómo el voduista podría ser cristiano permaneciendo lo mismo culturalmente? Caería en un sincretismo de mala calidad o no escaparía a la alienación. Si por lo contrario, el vodú es una cultura filosófico-religiosa, o mejor dicho, una espiritualidad abierta, una búsqueda de verdad, y no un sistema cerrado o un estado definitivo, entonces puede entrar en una relación de enriquecimiento mutuo con el catolicismo sin que haya sincretismo ni alienación. Porque convertirse, en este sentido, no significa negar su religión, sino complementarla. Convertirse no es nada negar, dice Daniélou, porque no se puede cambiar de religión como no se puede cambiar la raza; la religión es la expresión propia del genio religioso de la raza . En este sentido, G. Bissainthe considera el vodú como una religión pegada a la piel del haitiano y que es uno con él. El Haitiano es voduista naturalmente, esta religión está hecha para él. Este voduista es también católico, lleva la práctica del catolicismo y del vodú. Algunos dirán que sí, pero es católico sólo exteriormente, en el fondo de su ser es voduista .

3. Posibilidad de una teología del vodú
Hemos visto que el vodú posee en su aspecto religioso, como todas las religiones, un orden de verdad susceptible de entrar en diálogo con el mensaje evangélico; una fuerza de vida y de pretensión a la salvación alimentada por la presencia de auténticos valores infundidos por la acción discreta del Espíritu Santo. Sabemos también que la concepción de la salvación en el vodú tiende a fundirse con la del catolicismo y hasta dejarse corregir por ella. Una teología del vodú es posible ante todo porque hay Dios en el vodú . El vodú es, a su manera, un itinerario hacia Dios porque en su realidad histórica y actual tiende escatológicamente hacia la salvación. El vodú nunca podrá deshacerse de todo comercio con el cristianismo y con la religión. Ser más que una religión no significará en absoluto perder su aspiración religiosa, aún menos su significación teológica.
Contra el proyecto de una teología del vodú se podría evocar sus preocupaciones demasiado terrestres como la equivocación de su moral. Pero ¿el horizonte de la teología no sería en primer lugar el mundo con sus ambivalencias? En todo caso, no un mundo santo, mas bien el mundo real con sus problemas, con todo lo que le determina concretamente, con sus catástrofes naturales, con su miseria real y todo su sufrimiento. Animales y hombres en la lucha por la vida, a la merced del nacimiento y de la muerte, del devorar y del ser devorado .
Ahí están las inquietudes materiales del vodú. El mundo en cuestión al cual se refiere la teología, precisa Küng, es sobre todo la humanidad: sociedad e individuos de todas las categorías, razas, naciones y religiones. Sobre todo no una humanidad ideal, sino aquel que incluye también los que preferiríamos excluir […]. La teología no crea la realidad sino el sentido .
3.1. Para una confrontación salvífica
Sin duda alguna, el vodú en Haití debe ser asumido en el corpus teológico para no perder su valor más precioso y que hace toda su fuerza: su tensión hacia Cristo. En efecto, su dimensión liberadora y salvífica es necesariamente orientada hacia Cristo. Jesús no dijo: quién no está contra nosotros, está a nuestro favor (Mc 9, 40). En virtud de esta declaración, todo lo que, en la cultura, no es contrario al Evangelio debería poder contribuir al bien de la Evangelización.
Un cristianismo realmente atento a los elementos de la cultura tendrá más posibilidad de adaptarse en el contexto haitiano porque será enriquecido de elementos nuevos sacados del corazón mismo de la cultura receptadora. El Evangelio, entrando en un contacto sano y libre de toda segunda intención o prejuicio de la cultura haitiana, podrá elevar y transfigurar lo que tiene de lo más positivo en ella, teniendo la oportunidad de dejarse cuestionar por ella. El resultado de una tal confrontación no podrá ser más que un cristianismo abierto, a la vez conforme al plan divino y a la dignidad humana. En este sentido, la iglesia- sin negar sus orígenes, la fe- para alcanzar la dimensión de la catolicidad, es decir expresarse en toda la diversidad de los paisajes humanos, debe sin cesar reformularse en el seno de nuevas culturas.
Todo ello, nos lleva a considerar la importancia de las religiones locales o cósmicas para la fe cristiana. Daniélou afirma que la revelación no puede pasar por alta a ellas, porque necesita de todas las realidades humanas, dado que ella está ordenada a la salvación de toda la creación . De suerte que la religión local revela el cosmos como un libro que habla de Dios. El primer rasgo de la religión cósmica es que Dios es conocido, como lo decía san Pablo a los Romanos, a través de las cosas visibles. El cosmos entero toma una dimensión simbólica. La realidad que le constituye […], de manifestaciones visibles a través de cada una de las cuales se manifiesta un aspecto de Dios .
3.2. Una dialéctica de ruptura y de continuidad
Se puede entender que es un principio fundamental de la teología que lo sobrenatural se construye sobre lo natural. La gracia no destruye la naturaleza, sino la perfecciona, dice Santo Tomás de Aquino en la Suma teológica. También, el vodú no será destruido sino transfigurado. Pero si el vodú insistiera en salvaguardar todos sus elementos, si no se consintiese en despojarse de algunos ritos cuando sea necesario, esos ritos se volverían absolutos y todo su sistema de fe sería ya destruido.
Desde este punto de vista, la depuración progresiva de los ritos parece un lento crecimiento del vodú hacia Cristo. Sin embargo, un crecimiento auténtico supone un proceso de muerte y de resurrección. Pues, para ser fiel a su naturaleza y su finalidad, el vodú no está llamado a desaparecer para hacer sitio al cristianismo, sino a pasar por el misterio pascual; morir en el pecado para resucitar en la gracia. La conversión supone un renacimiento.



CONCLUSIÓN

Todo lo que está dicho hasta aquí deja entender cómo el vodú puede ser un arma a doble filo. En efecto, se puede observar dos actitudes posibles del vodú con respecto a los loas. La primera se caracteriza por el espíritu de obligación o de servidumbre en lo cual el voduista toma parte en las ofrendas y sacrificios. Estamos aquí en presencia de una concepción negativa de la ceremonia vodú como deber a cumplir. La segunda, al contrario, se caracteriza por un espíritu de libertad. Los loas son amigos protectores. Las ofrendas son gestos gratuitos de amistad. Es la concepción positiva de la ceremonia vodú como acción de emancipación.
No se olvidará que si para unos el vodú puede ser considerado como lugar donde uno se realiza en plenitud; sin embargo, para otros, no será más que otro lugar de servidumbre a costas de lo cual se escapa de obligaciones sociales y religiosas. Pues, en los dos casos se puede leer en el vodú una búsqueda de libertad, una llamada a la comprensión.
Se sabe bien que no todos los Haitianos, ni mucho menos todos los campesinos, son voduistas practicantes. Pero, una observación seria y atenta mostrará que de alguna manera, que uno sea por o en contra o aún indiferente frente al vodú, se topa cada día con este mundo misterioso a través de palabras de un amigo, la mentalidad de un familiar, los ataques de un enemigo, el comportamiento de un extranjero, etc.
Una inculturación del Evangelio no puede darse más que en el marco de una liberación del vodú. Y, liberar el vodú aquí significa dejar de considerarlo como rareza o singularidad de una clase de gente no civilizada. La rehabilitación del vodú no podrá traducirse más que por el respeto de sus adeptos, es decir, la libertad de elección ante el anuncio del mensaje cristiano. El catolicismo no podrá ser impuesto más a los voduistas como contradictorio a su propia religión-cultura, sino propuesto como su terminación y su liberación. Porque pedirles a los voduistas a renunciar a su culto, es pedirles a negar una buena parte de su heredad cultural y su identidad, pues de lo que les da el sentido mismo a su vida. Pues, invitarles a superarlo libremente, es ayudarles, a la vez, a asumir esta heredad, a criticarla y a crecer. Porque uno no posee realmente más que lo que llega a superar. Pues, la salvación del voduista debe ser en el vodú, transfigurándole al estilo del Evangelio de Cristo. Porque el Haitiano y el vodú son uno.
La inserción de la fe cristiana en la cultura haitiana debe pasar, a nuestro parecer, por un diálogo verdadero con el vodú. Este diálogo se justifica, primero, porque la dinámica misma de la inculturación de la fe cristiana en la tierra haitiana le reclama. El pastor teólogo Jean Fils-Aimé lo subraya bien citando al padre J. Augustin diciendo:”la cuestión de la identidad es fundamental en la expresión de la haitianidad de la fe evangélica” . Porque vivir una fe inculturizada supone que seamos conscientes profundamente de nuestros valores culturales. Es, en efecto, la alianza de las visiones culturales y los datos de la fe que constituyen nuestro ideal de vida. Segundo, el diálogo con el vodú se justifica por los rasgos de semejanza que existen entre el sistema vodú y la tradición judeocristiana. El sistema vodú vehicula la idea de un Dios bueno, justo, amical, paternal y que procura felicidad.
El diálogo con el vodú provocará necesariamente cambios en el seno de la cultura haitiana. Sin embargo, esos cambios no están llamados a realizarse en términos de desaparición de la cultura local como tal, de suerte que la conversión a la fe cristiana ya no será más sinónimo de huida ni salida fuera de sí, sino se darán en términos de retorno hacia sí y hacia Dios. Porque el regreso hacia Dios por Cristo que requiere la fe cristiana supone un ahondamiento del conocimiento de su interior.
Concluyendo, debemos señalar que la cuestión de la percepción del vodú y su lugar en la cultura haitiana tendrá incidencias en la manera cómo se percibe sus relaciones con la fe cristiana. Podemos observar que si el vodú es percibido como una religión, la cuestión de sus relaciones con la fe cristiana se realizará en términos de incompatibilidad, de rechazo y de lucha. Mientras que si es percibido como un componente importante de la cultura haitiana, la dinámica de sus relaciones con la fe cristiana se realizará al contrario en términos de diálogo y de cambios recíprocos.



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